D’où vient l’eau du robinet ?

D'où vient l'eau du robinet ?
D'où vient l'eau du robinet ?

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L'eau du robinet vient-elle des fleuves, des rivières, du sol ou des stations d’épuration ? Et comment arrive-t-elle jusqu'aux robinets ?

On consomme chaque jour 94 litres d’eau du robinet par personne. Mais d’où vient cette eau qui sort des robinets ?

L’eau du robinet a deux origines :

  1. le sous-sol : les nappes phréatiques (des réservoirs souterrains naturels) ;
  2. les eaux de surface : rivières, fleuves, barrages, lacs…

Une fois pompée, l’eau est acheminée vers des châteaux d’eau. De ces réservoirs, l’eau arrive aux habitations via des conduites de plus en plus petites.

L’eau que nous buvons ne vient jamais des stations d’épuration. Les stations d’épuration dépolluent les eaux usées qui viennent des habitations, des entreprises, etc. Puis, elles sont rejetées dans l’environnement.

Pour savoir exactement de quelle nappe phréatique (ou fleuve ou barrage) vient l’eau qui sort de votre robinet, vous pouvez contacter votre distributeur d’eau. Le distributeur est mentionné sur votre facture d’eau. Vous pouvez consulter le site d’Aquawal et entrer votre code postal si vous êtes en Wallonie ou sur le site de Vivaqua pour Bruxelles.

> En savoir plus sur les critères de qualité de l'eau du robinet.
 

L’eau vient du sous-sol

Le sous-sol de la Wallonie est riche en eau. 78% de l’eau du robinet distribuée en Wallonie vient de nappes phréatiques (70% à Bruxelles). Ces nappes sont de grands « réservoirs » souterrains où l’eau est naturellement stockée. Ces réservoirs ne sont pas nécessairement de grands trous, mais souvent des roches poreuses, des fissures, etc.

Ce n’est pas le cas partout dans le monde. 90% de l’eau islandaise ou italienne est souterraine, mais on tombe à 50% en France ou en Suède, voire 35% au Royaume-Uni.1

Avant d’arriver dans ces réservoirs, l’eau est filtrée par le sol, qui retient naturellement les impuretés et polluants. L’eau d’origine souterraine est donc de bonne qualité et ne nécessite souvent peu ou pas de traitements avant distribution. Seul ajout (quasi) systématique : du chlore (qui s’évapore rapidement cela dit). Il évite tout développement de microbes dans l’eau lorsqu’elle circule jusqu’au robinet.

L’eau souterraine se charge également en différents minéraux, selon la nature du sol.

Protection des captages

Pour éviter de polluer les ressources en eaux souterraines, les surfaces autour des zones de captages sont strictement réglementées. On distingue ainsi trois zones différentes :

  • une zone de prise d'eau d'un rayon de 10 m dans laquelle s'effectue le captage ;
  • une zone de prévention de rayon variable équivalent à la distance que parcourrait en 24h un polluant dans le sol ;
  • une zone de surveillance qui correspond à la zone de réalimentation de la nappe.

Dans la zone de prévention sont ainsi interdits, par exemple : les stockages enterrés d'hydrocarbures ou d'engrais et de pesticides, les parkings pour plus de 20 véhicules à moteur, les terrains de sport et de loisirs etc.
 

De l’eau de surface pour compléter

22% de l'eau du robinet vient d'eau de surface potabilisée. Elle est issue de la Meuse et de barrages (Vesdre, Gileppe, etc).

Sa qualité est donc très variable et directement influencée par l’environnement. De ce fait, l’eau de surface nécessite des installations de traitement conséquentes pour la rendre potable : décantation, filtration, neutralisation de l'acidité, etc. Parfois, elle est filtrée sur du charbon actif ou traitée par ozonisation (une technique qui élimine les micropolluants, les germes, les virus, les mauvais goûts, les couleurs et les odeurs).

Le coût de ces traitements et la gestion des déchets produits est important. On préfère donc distribuer de l’eau d’origine souterraine.
 

En savoir plus

 

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[1] Calcium and magnesium in drinking waters, OMS, 2009.

 

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