La bactérie mangeuse de plastique va-t-elle sauver la planète ?

Une bactérie pour dévorer tout ce plastique ?
Une bactérie pour dévorer tout ce plastique ?

Des chercheurs ont découvert une bactérie mangeuse de plastique. Va-t-elle régler le problème de pollution du plastique ?

Des chercheurs américains et britanniques ont créé « par hasard » une enzyme dévoreuse de plastique. Est-ce la solution à tous les problèmes de déchets plastiques ?
 

Une bactérie qui aime le PET

Elle s’appelle Ideonella sakaiensis.[1] Cette nouvelle bactérie – découverte par des chercheurs japonais en 2016 – produit des enzymes qui permettent de dégrader le PET. Le PET est le plastique utilisé dans la plupart des bouteilles en plastique que l’on a chez soi. Il représente 8% de l’utilisation des plastiques dans le monde. [2]

À force de recherches sur cette bactérie, des chercheurs américains, britanniques et brésiliens ont amélioré l’enzyme qui dégrade le PET. [3] Ils ont découvert une sorte de « super enzyme » plus efficace encore que celle produite naturellement par la bactérie. Les résultats promettent de belles avancées dans la dégradation des plastiques.
 

Une solution pour la planète ?

Un des problèmes du plastique dans l’environnement est l’accumulation de microplastiques, issu de la dégradation des déchets de plastique, de l’utilisation de matières plastiques ou encore de cosmétiques qui contiennent des microbilles.

L’enzyme qui dégrade le plastique pourrait être une solution pour les particules de PET : elle dégrade le PET en ses « ingrédients » qui sont moins nocifs pour l’environnement que le PET en lui-même. [1]

À ce stade, il n’y a cependant pas d’application pratique. Et rien ne dit que l’utilisation de cette enzyme sera sans impact sur l’environnement non plus. Ce n’est pas parce que l’enzyme « attaque » le plastique qu’elle n’aura pas d’autre effet.

Donc rien n’est encore concrétisé. Et cette découverte ne concerne pas tous les plastiques.
 

Moins de plastique, c’est mieux

L’idéal reste d’utiliser moins de plastique !

En consommateur, on peut :

  • limiter l’usage de sacs en plastique ;
  • préférer une gourde en verre ou en inox plutôt qu’une bouteille ou une gourde en plastique ;
  • éviter les vêtements en synthétique (on préfère les fibres naturelles comme le coton, le lin, la laine...) et laver moins souvent ses polars ;
  • réduire ses déchets de plastique

Et d’autres infos et conseils pour réduire l’impact du plastique au quotidien :

> Campagne "Le plastique, c'est pas automatique!"

> Les sacs en plastique jetables interdits aussi à Bruxelles

> Alimentation : pourquoi et comment éviter les contenants en plastique ?
 

Source

Bénin : http://science.sciencemag.org/content/351/6278/1196

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[2] Chiffres de PlasticsEurope.

[3] Plus de détails dans cet article de France Info.

 

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