Quand on prend l'avion, l'impact sur le climat est énorme. C’est le transport aérien qui génère la plus grande quantité d'émissions de gaz à effet de serre. Un aller-retour Bruxelles-New York a presque autant d’effet (l'équivalent de 2,4 tonnes de CO2) que de rouler toute une année avec une voiture moyenne (20 000 km à 5 litres de diesel/100 km) ou d'utiliser 1000 litres de mazout.

Quand on prend l'avion, que ce soit pour le plaisir ou par nécessité, on peut réduire l'impact de son voyage sur le climat et compenser ses émissions de CO2. Un nouveau site belge, Greentripper, permet de facilement calculer et compenser le coût environnemental de son voyage en avion.

Comment ça marche ?

Sur le site belge lancée par CO2Logic, les voyageurs encodent leurs trajets et voient la quantité d’émissions carbone qu’a généré leur vol. Ils peuvent même la comparer avec les émissions moyennes annuelles pour une voiture (12000km/an).

Les voyageurs peuvent ensuite choisir s’ils souhaitent compenser l'impact climat avec ou sans le forçage radiatif (le pouvoir réchauffant des gaz à effet de serre qui piègent une partie des infrarouges émis par la Terre). Ils choisissent ensuite un projet climat qui permettra d'économiser une quantité de CO2 équivalente au CO2 émis. Et versent le montant calculé pour compenser leur voyage.

Quels sont ces projets climat ?

Les projets proposés permettent de diminuer les émissions de CO2 à la source : meilleure efficacité énergétique, utilisation d'énergies renouvelables au lieu d'énergies fossiles, lutte contre la déforestation...

Pour le moment deux projets sont soutenus en Afrique : 
•    Éviter la déforestation en Ouganda à l’aide de foyers améliorés.
•    Éviter la déforestation au Kenya grâce à l’utilisation de filtres

Il est également possible de soutenir, en plus, des projets en Belgique en faisant un don à la fondation BePlanet ou à GoodPlanet.

La plantation d'arbres n'est pas retenue car la séquestration de carbone par les arbres n'est que temporaire : le CO2 est restitué à l'atmosphère lorsque l'arbre se décompose ou est brûlé. La quantité de CO2 séquestrée dépend du type d'arbre, du sol et les réductions d'émissions sont souvent plus difficiles à évaluer par rapport à une situation ou le projet n'aurait pas eu lieu.

Voilà les voyageurs déculpabilisés. Mais attention, la compensation ne fait qu’atténuer les effets polluants des modes de vie. Quelques dizaines d'euros ne suffisent évidemment pas à gommer des excès de trajets en avion. Un voyage éco-responsable est un avant tout un voyage de proximité. 

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