La dématérialisation est souvent mentionnée comme une stratégie ou un indicateur dans le cadre du développement durable, ce qui peut sembler très abstrait. Elle peut être définie comme la réduction du flux de matière dans notre société et peut se mesurer à des échelles géographiques différentes (nationale, régionale, ville), mais aussi au sein de secteurs divers (industries, ménages et produits). Il s’agit de privilégier les informations sous format numérique.
En pratique, la dématérialisation a de multiples facettes et loin des notions théoriques, elle peut se traduire au quotidien par l’économie de matière en général. Par exemple :
La dématérialisation diminue la pression exercée par notre mode de consommation sur les ressources naturelles et sur la qualité de notre milieu de vie. Le constat est alarmant : les pays industrialisés rejettent dans l’environnement sous forme de déchets entre ¼ et ¾ des ressources naturelles qu’ils utilisent. C’est pourquoi, consommer « mieux » passe logiquement par la dématérialisation.
Dans de nombreux cas, on peut associer l’utilisation de nouvelles technologies à la dématérialisation. Grâce au numérique, pour un nombre de plus en plus important de produits, le contenu devient indépendant de son support habituel. Il n’est plus rattaché à une forme matérielle tangible. Par exemple : avoir un album de musique ne signifie plus posséder un disque, mais avoir accès à des données numériques "immatérielles" par l’intermédiaire d’appareils variables (baladeur MP3, ordinateur...). Mais cet avantage technologique est contrebalancé par la multiplication des équipements et supports nouveaux mis sur le marché et par leur durée de vie de plus en plus courte. Le remplacement des appareils par de nouveaux modèles suite à des phénomènes de mode augmente le volume et la dangerosité des déchets. C’est ce que l’on appelle « l’effet rebond » où plus de confort engendre plus de consommation.
Si la dématérialisation des biens a des limites, cela n’empêche pas d’être attentif pour améliorer l’efficacité de la démarche. Il est possible de faire des choix et d’opter pour une utilisation judicieuse des produits. Le choix se traduit par l’achat de produits à moindre impact environnemental. L’utilisation, par un usage réfléchi afin d’éviter des surconsommations et des gaspillages inutiles.
Paradoxalement, l’utilisation d’applications informatiques n’a pas engendré de diminution de la consommation de papier. Pire, la consommation mondiale de papier a augmenté de 5% en 20 ans. Le flux d’information ne cesse de croître, les données sont partagées en réseau et les facilités d’impression sont multipliées. Appuyer sur un bouton est devenu tellement facile qu’il illustre malheureusement très bien l’effet rebond en matière d’impression. De plus, les utilisateurs ont encore souvent une mauvaise connaissance des fonctions offertes par les logiciels. Dans un cadre professionnel, une étude réalisée à Bruxelles a montré que la consommation de papier varie d’une organisation à l’autre. Dans les cas extrêmes, 62.000 feuilles sont utilisées par personne et par an, contre 2.500 feuilles/personne/an lorsque le personnel est sensibilisé et participatif.
Les déchets de papier constituent donc le premier flux de matière produit par les activités administratives. Le premier cas de figure évoqué ci-dessus produit 310 kg de papier/personne/an, ce qui est démesuré. C’est également une perte financière qui représente de milliers d’euros dépensés en papier et consommables (cartouches d’encre).
Un bilan de la situation est indispensable afin de pouvoir fixer des objectifs réalistes. Une dématérialisation complète de l’activité administrative est utopique, mais il est possible de diminuer la consommation de papier de manière optimale. Quelles sont les actions qui peuvent être mises en œuvre ?
Un bien peut consommer peu de ressources lors de sa fabrication et beaucoup pendant sa durée de vie. L’inverse est aussi possible. L’approche « cycle de vie » du produit devient intéressante pour évaluer l’impact global. De ce point de vue les produits labellisés sont une niche intéressante mais de nombreux produits non labellisés peuvent également répondre à des critères écologiques. Pour connaître ces produits, les fournisseurs et comment les utiliser de manière optimale, visitez www.achatsverts.be.