La principale pollution de notre environnement par le plastique est causée par les microplastiques. On estime que 1,5 millions de tonnes de microplastiques sont déversées dans les océans tous les ans, en provenance de nos activités terrestres.[1] "Et c'est là seulement la moitié des microplastiques. L’autre moitié se balade dans nos sols, dans l’air…

Si on peut voir les gros morceaux de plastique, la pollution par les microplastiques est moins visible. Ce sont des morceaux de plastique de moins de quelques millimètres.[2]

On en retrouve absolument partout, à tel point qu’on en avale plusieurs dizaines de milliers par an.

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D’où viennent les microplastiques ?

Il est très difficile de dire avec certitude d’où viennent ces microplastiques. Dans tous les cas, ils viennent de notre utilisation de matières plastiques. Ces matières synthétiques que l’on retrouve dans l’environnement n’existent pas à l’état naturel.

Ils viennent de deux grandes sources :

  • les gros déchets de plastique qui se dégradent en petits morceaux ;
  • les microplastiques « dès le départ ». Ils représenteraient de 15 à 31% des microplastiques déversés dans les océans. [3] On parle aussi de microplastiques « primaires ».

Cette deuxième catégorie comprend des microplastiques qui viennent principalement : [4]

  • du lavage de vêtements en synthétique (environ 35%) ;
  • des « poussières des villes » (usure d’objets en plastique, par ex. d’ustensiles de cuisine) (+/- 25%) ;
  • de l’usure des pneus de véhicules (les pneus ne sont pas faits que de caoutchouc naturel, mais aussi de matières synthétiques) (environ 25%) ;
  • des microplastiques qui sont intentionnellement ajoutés dans des cosmétiques.

Afin de mieux comprendre quelles sont les sources de ces microplastiques primaires, la Fondation Tara remonte les fleuves européens pour analyser quels microplastiques on y retrouve. [5]

> Lire : Comment réduire la pollution due au plastique ?
 

Où retrouve-t-on des microplastiques ?

On en retrouve dans des bières allemandes[6], du sel marin vendu en Belgique[7],  des crustacés qui vivent à plusieurs kilomètres de profondeur[8], de l’eau du robinet[9], de l’eau en bouteille[10], les champs cultivés, l’air que l’on respire, etc.[11]

Pas étonnant qu’on en retrouve donc dans nos excréments.[12] Une étude de 2019 estime même que nous ingérons 50 000 microparticules de plastiques par an.[13]
 

Quel est l’impact des microplastiques ?

L’impact de ces microplastiques est encore peu connu. Mais ils se retrouvent dans l’ensemble de l’environnement, sont ingérés par les animaux et par l’homme. Les microplastiques les plus petits pourraient se retrouver dans nos cellules (particules micro voire nanométriques).

Le microplastique contient aussi les additifs qui ont été ajoutés au plastique quand on a produit l’objet d’origine. Par exemple des phtalates, du bisphénol A… qui sont des molécules qui ont un effet sur la santé, comme perturbateur endocrinien par exemple.

Enfin, les microplastiques peuvent aussi servir de « moyen de transport » pour d’autres polluants.

L’impact concret (les maladies développées) est cependant encore peu connu. [14]

> Voir aussi : C'est quoi le problème avec le plastique ?

 


[1] Fourchette de 0,8 à 2,5 millions de tonnes, IUCN, 2017.

[2] Il n’y a pas de définition légale d’un microplastique, mais différentes études et organismes parlent de « quelques millimètres » comme dans cette législation européenne en discussion, ou de 5 mm, comme la NOAA (Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique) aux USA. Moins de quelques millimètres, cela veut aussi dire que des microplastiques sont sous forme micrométrique voire nanométrique (un nanomètre = un millionième de millimètre).

[4] Idem.

[5] Source : RTBF.

[9] University of Minnesota School of Public Health, cité dans Arstechnica


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