Pour préparer une rentrée scolaire zéro déchet, on récupère, on opte pour le rechargeable et on s’équipe pour limiter les emballages.
La rentrée peut être source d’une montagne de déchets, principalement d'emballage. Seule une fraction est recyclable, les autres iront rejoindre les 30 kilos d’emballages qui ne sont pas recyclés, produits par personne et par an.[1] Tout au long de l'année scolaire, c'est la qualité du matériel qui permettra de réduire les déchets. On le choisit donc soigneusement. Les maîtres-mots : récup, solidité et sans emballage.
Sommaire :
- - - - - - -
Certains objets sont tellement simples et solides qu’on peut facilement les réutiliser d’année en année ou les récupérer de quelqu’un d’autre (don, échange, seconde main).
Par exemple :
Pas de grand frère ou grande sœur de qui récupérer les fournitures manquantes ? Tournez-vous vers les donneries, les magasins d’économie sociale (Les Petits Riens, une ressourcerie…) ou via les bourses de la Ligue des Familles (surtout pour les cartables ou les vêtements). Les brocantes ou les sites de vente comme Ebay ou 2emain.be sont aussi des sources de matériel scolaire de seconde main.
Avant d’engouffrer le premier article à la mode dans son caddy, on observe l’objet sous toutes les coutures.
On choisit par exemple :
Le label NF Environnement pour le matériel d’écriture apporte des garanties quant à la solidité des produits : résistance à la chute, longueur d’écriture, résistance de la mine au séchage, facilité à tailler, résistance des mines des porte-mines, efficacité du gommage… En Belgique, seule la marque « BIC » propose du matériel labellisé NF Environnement mais la gamme est large. Attention, tous les produits de la marque ne sont pas labellisés. On se renseigne donc avant d’acheter.
On trouve pas mal de fournitures scolaires en version rechargeable :
Une règle d’or cependant en matière de matériel rechargeable : toujours vérifier, avant d’acheter, que les recharges sont réellement disponibles facilement. Rien de plus rageant que d’acheter un produit rechargeable dont on n’arrive pas à retrouver les recharges après… Les magasins ou sites spécialisés vendent généralement les recharges, quand la marque en propose, du moins.
Pour certains produits, il existe des recharges standardisées. On peut donc choisir des recharges compatibles, sans être coincé par celles proposées par le fabricant.
Enfin, on pense aussi aux piles rechargeables pour les produits qui en utilisent, comme la calculatrice. Mais le top c’est encore la calculatrice solaire.
>>> En savoir plus sur les fournitures rechargeables.
Toutes les écoles n’obligent pas les parents à recouvrir les cahiers. Si on peut s’en passer, c’est toujours ça de pris pour limiter le gaspillage de papier ou de plastique. D’autant que la protection est toute relative…
Côté crayons et stylos, on évite ceux avec le petit gadget attaché au bout (figurine, pompon, etc.), qui finit rapidement perdu quelque part.
Bref, l’idéal c’est du matériel sobre et solide, rechargeable, en matières naturelles, recyclées de préférence. On se libère des modes. On a tout à y gagner car il y a toujours un film, un dessin animé ou un groupe « tendance », avec du matériel scolaire dédié. Ces fournitures scolaires sont souvent de mauvaise qualité. Et même si le matériel résiste à l’année scolaire, il faut tout renouveler pour la rentrée suivante, la mode ayant changé.
L’emballage du produit est parfois plus lourd que le produit lui-même ! Blister (coque en plastique), boîte, attaches : ces emballages atterrissent tout de suite à la poubelle.
En plus, ils limitent le choix. Besoin de 3 marqueurs de couleurs différentes mais ils sont emballés par pochette de 10 ? Tant pis, faites un stock. Besoin de deux stylos et ils sont emballés individuellement ? Tant pis, vive les déchets.
On préfère acheter en vrac dans une papeterie. Gommes, stylos à bille, porte-plumes, lattes, crayons, etc. y sont vendus aussi à la pièce, sans emballage. On peut aussi se tourner vers les boutiques spécialisées en ligne (Pandava, Sebio, Greentoschool, Ecobos…).
Mais comment convaincre ses enfants d’opter pour la simplicité et le durable ? Pour éviter la panoplie complète à l’effigie du héros ou du film à la mode, il va falloir résister aux yeux de chien battu et aux crises… et négocier.
Pour (essayer de) contenter tout le monde :
Dans le cartable, il y a aussi le repas de midi et les collations qui génèrent beaucoup de déchets au quotidien. Biscuits et barres de céréales en emballages individuels, bouteilles en plastique, mini-pots de yaourts… On produit, par personne et par an, 30 kilos d’emballages qui ne sont pas recyclés, ainsi que 50 kilos supplémentaires de PMC, verre et papier utilisés comme emballages ! [1]
Le secret pour les éviter, c’est de se constitue un « kit zéro déchet » qui s’adapte à (presque) toutes les circonstances et aliments.
On prévoit :
Et ce n’est pas que pour les enfants : ce matériel peut servir aussi pour le bureau ou les pique-nique.
>>> Tout savoir sur ce kit zéro déchet, les conseils d’achat et d’utilisation.
Votre enfant prendra pour la première fois le chemin de l’école à vélo cette année ? Renseignez-vous sur l’initiative « 1 vélo pour 10 ans ». Ce système de location permet, pendant 10 ans, d’avoir toujours un vélo adapté à sa taille et ses besoins. À chaque changement, l’enfant remet son ancien vélo en état pour que celui-ci profite à un autre.
Belle rentrée à tous les écoliers !
- - - - - - - - - - - - - - - -
[1] Plan Wallon déchets-ressources 2017.