L’Ecolabel européen s’applique à différents produits tels que les produits d’entretien, les textiles, revêtements de sols... ainsi qu’aux produits cosmétiques.
Ce label garantit une limitation des substances problématiques pour la santé et l’environnement, ainsi que des produits efficaces et biodégradables. Voyons ça en détails.
L’Ecolabel est un premier pas dans la bonne direction quand on veut consommer de manière plus écoresponsable. Tout en étant moins strict que d’autres labels cosmétiques, il garantit un produit qui contient moins de substances dangereuses pour l’environnement et la santé (perturbateurs endocriniens, CMR[1], substances préoccupantes…), des incidences réduites sur le milieu aquatique, une plus grande biodégradabilité qu’un produit classique et utilise moins d’emballage. Il a également l’avantage d’être apposé sur des produits disponibles en grande distribution.
Ce label ne favorise pas les ingrédients naturels et/ou bio, et certains ingrédients restent autorisés par rapport à d’autres labels (matières synthétiques, silicones…). L’avantage de ces critères moins exigeants : on peut retrouver de nombreuses marques labellisées en Europe, même s’il est actuellement moins présent que son équivalent pour les produits d’entretien.
Le label Ecolabel contient divers critères :
des critères liés à la santé (usage limité de substances dangereuses pour la santé humaine avec une efficacité au moins équivalente à un produit de même gamme non labellisé).
des critères environnementaux (impact aquatique limité, biodégradabilité, déchet limités).
On peut trouver ce label sur des produits cosmétiques pour le corps et le visage. Cela comprend les cosmétiques à rincer (savons, gels douche, shampoings, produits de rasage...) et sans rinçage (crèmes, lotions…).
Ce label contient :
des critères environnementaux : oui
des critères sociaux : non
des critères liés à la santé : oui – non
des critères liés au bien-être animal : oui - non
Le cahier des charges s’applique à tout le cycle de vie du produit.
Voici les principales garanties apportées par l’Ecolabel :
Valorisent des ingrédients renouvelables d’origine durable (notamment de l’huile de palme provenant de productions durables).
Interdiction des ingrédients potentiellement dangereux pour l’environnement ou nocifs : alkyl-phénol-éthoxylates (APEO) et autres dérivés d’alkyl-phénols, nitromuscs et muscs polycycliques, BHT et BHA, EDTA, DTPA, microplastiques et microbilles, substances perturbatrices endocriniennes, perfluorés et polyfluorés, phtalates, hypochlorite de sodium (eau de javel)...
Les conservateurs et agents colorants ne peuvent pas être bioaccumulables.
Limitation des parfums, conservateurs et colorants, interdiction des parfums dans les produits pour enfants.
Les substances classées comme cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction (CMR) sont restreintes (excepté le dioxyde de titane pour les crèmes solaires). Les substances classées dans des catégories de danger (toxicité aiguë, toxicité spécifique pour certains organes cibles, sensibilisation respiratoire ou cutanée) peuvent être présentes dans une concentration ne dépassant pas 0,0100 % m/m dans la formulation finale pour les produits à rincer, et 0,0010 % m/m pour les produits sans rinçage. Les substances classées comme « extrêmement préoccupantes » sont interdites.
Des produits biodégradables et peu persistants : tous les agents tensioactifs entrant dans la composition du produit doivent être facilement biodégradables ; pour la teneur des autres ingrédients non facilement biodégradables (ou dont la biodégradabilité aérobie n’a pas été testée) est limitée.
Une toxicité aquatique faible (calcul de volume critique de dilution selon les produits). Les mentions de danger pour le milieu aquatique et pour la couche d’ozone sont interdites.
Des emballages limités, provenant du réemploi et recyclables.
Des cosmétiques qui fonctionnement : cela doit être démontré par des tests en laboratoire ou des tests auprès des consommateurs et consommatrices.
Voir le référentiel des critères sur le site de l’Union européenne.
L'Ecolabel européen est une initiative de l'Union européenne. Le European Union Eco-labelling Board (EUEB) reçoit un mandat par groupe de produits pour la rédaction ou la révision de critères. Ils sont approuvés par le Regulatory Committee, qui comprend des représentants des États membres et de la Commission européenne. Tous les pays de l'Union européenne détiennent une autorité compétente responsable de l'octroi de l'Ecolabel européen.
Jusqu’en 2019, le label ne s’appliquait qu’aux produits à rincer.
Les gouvernements des États membres de l’UE désignent des instances indépendantes pour contrôler le label. En Belgique, le secrétariat du Comité d’attribution du label écologique européen est au SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement.
Le Catalogue de produits labellisés est disponible sur le site de l'Ecolabel européen.
Ce label est également présent en Textiles et en Produits d’entretien.
[1] Le terme cancérogène (ou cancérigène), mutagène et reprotoxique (CMR) définit une catégorie de substances chimiques particulièrement dangereuses en tant que sources de risques à effets différés. Souce : Wikipédia.