Les 5 points qui étonnent le plus les consommateurs quand ils décryptent les étiquettes au supermarché !

Au terme de sa campagne « Les étiquettes sans prise de tête », écoconso en partage les enseignements en proposant le top 5 des découvertes des participants… et en y répondant ! Ces observations sont issues des cinq visites guidées de supermarché organisées en divers lieux de Wallonie et Bruxelles avec un public diversifié d’adultes.

« Les labels sont utiles pour mieux choisir… mais c’est compliqué parce qu’il y en a tellement ! »

Les labels sont de formidables outils pour qui souhaite choisir des produits plus durables. Divers labels garantissent ainsi le respect de critères environnementaux et/ou de santé ainsi qu’un contrôle indépendant. Ils nous facilitent aussi le choix en nous évitant de devoir détailler toute la liste des ingrédients.

Mais il faut cependant se renseigner un peu pour savoir à quels labels se fier. Pour cela, il est possible de se baser sur les guides publiés par les associations, notamment la brochure « Les étiquettes sans prise de tête » ou le site www.infolabel.be.

L’avantage du label, c’est qu’une fois qu’on sait lequel chercher et sur quels produits le trouver, le choix devient rapide et facile! Par exemple, le nouveau label européen pour les produits issus de l’agriculture biologique, sera toujours présent à côté d’un éventuel label national (Biogarantie, AB…). Si on souhaite consommer bio, on peut donc se limiter à la recherche de ce seul label.

« Le bio ou l’équitable n’est pas forcément plus cher ! »

Hé non ! Exercice de comparaison des prix à l’appui, de nombreux consommateurs sont surpris par le fait que les produits bio ne sont pas toujours plus chers que les produits de marque. Parfois même, ils rivalisent avec le prix des « marques de distributeurs ». Lors des visites de supermarché, nous avons par exemple facilement trouvé du riz bio ou des bananes équitables moins chers ou au même prix que leurs homologues non labellisés.

Ce sont les produits « de base », non transformés, qu’il était le plus courant de trouver à des prix intéressants. D’où un intérêt accru à privilégier des aliments simples que l’on cuisinera soi-même plutôt que d’opter pour des préparations et des plats prêts à consommer. L’avantage est double : le prix est quasi toujours plus bas et on sait exactement ce que l’on met dans son plat. Ainsi, pas d’additifs, de colorants, d’huile de palme… et aussi moins de graisses et de sel. Donc, des plats plus sains, équilibrés et moins chers ! Avec l’argent économisé, on peut choisir des produits de base de meilleure qualité pour l’environnement et la santé.

A ceux qui objectaient que cela demande plus de temps, dans une vie où on en manque souvent déjà, les participants eux-mêmes ont livré leur astuce gain de temps : préparer en plus grande quantité et congeler !

« Au supermarché, le bio est vendu emballé »

La législation oblige les produits bio vendus au supermarché à être emballés afin qu’ils ne puissent être mélangés avec des produits issus de l’agriculture conventionnelle. Cette obligation ne concerne évidemment pas les commerces qui ne vendent que du bio.

Ainsi, pour combiner alimentation bio et limitation des emballages, on peut décider de faire ses achats via d’autres lieux, le choix étant aujourd’hui très large : magasins bio, marchés, paniers bio, groupes d’achats communs ou encore directement auprès du producteur. Non seulement on réduit la production de déchets mais en plus on favorise les circuits courts, c’est-à-dire un minimum d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur !

« Les informations les plus intéressantes sont toujours écrites en petit ! »

La tâche du consommateur qui se veut responsable n’est pas facilitée par l’étiquetage des produits. Il faut d’abord qu’il trouve l’information et qu’il arrive à la lire. Pour certains produits, il faut une loupe. Pour d’autres, la composition est détaillée sous l’étiquette principale dont on décolle un coin pour y accéder.

Après, le consommateur doit encore arriver à décoder la liste des ingrédients aux noms souvent improbables. Cet exercice, accompagné d’un guide ou d’une liste des composants à privilégier ou à éviter, est cependant important. Car si l’on se fie aux mentions les plus visibles, on est à la merci des pratiques du marketing et de la publicité, dont le greenwashing. Ainsi un cosmétique pourrait afficher en grand « sans parabènes » mais être plein d’autres additifs non moins nuisibles à la santé. Un plat pourrait mettre en avant la mention « sans colorants» mais contenir des exhausteurs de goûts susceptibles de provoquer des maux de tête ou des troubles de la concentration. Un électroménager pourrait afficher le label FSC sur un emballage en carton issu de forêts gérées durablement… mais contenant un appareil gourmand en énergie.

Et à ce petit jeu-là, les participants constatent : « on pourrait penser pouvoir faire plus confiance aux marques qu’aux produits bon marché mais en réalité non, la lecture des étiquettes est nécessaire car elle révèle bien des surprises ! ».

« Désormais, je ferai attention au prix au kilo ou au litre ! »

Sur le rayon, les étiquettes précisent généralement aussi le prix au kilo ou au litre. C’est toujours celui-là qu’on regardera au moment de comparer deux produits. On peut ainsi constater que les mêmes poires belges et de saison sont plus chères par barquette de 4 qu’en vrac. Hé oui, c’est le prix de l’emballage !

Conclusion

Finalement, en tant que consommateur, on a plus de choix qu’on ne le pense.

D’abord le choix d’acheter… ou pas. Par exemple : au lieu de dépenser beaucoup d’argent dans divers produits d’entretien, il est possible de les fabriquer soi-même selon quelques recettes simples.
Ensuite le choix du lieu d’achat. Par exemple : privilégier les circuits courts plutôt que les grandes surfaces.
Enfin le choix du produit. Par exemple : on peut privilégier un produit porteur d’un label environnemental ou social, local, issu de l’agriculture bio ou du commerce équitable, économe en énergie, respectueux de la santé... Et cela ne nous dispense toutefois pas de lire la composition d’un produit. Ce réflexe nous permettra de sélectionner des produits de meilleure qualité environnementale et sanitaire, tout en ménageant notre portefeuille.

La campagne « Les étiquettes sans prise de tête » se clôture mais les outils restent disponibles !
Ainsi, il est toujours possible de :

  • télécharger la brochure « Les étiquettes sans prise de tête » ou la commander au 081 730 730 ou via info@ecoconso.be (gratuite sauf frais d’envoi) ;
  • demander une animation sur le décryptage des étiquettes ou une visite de supermarché pour un groupe déjà constitué.

Pour rappel, cette campagne et les outils créés ont pour objectif d’aider les consommateurs à décrypter les étiquettes en y identifiant les informations-clés, vraies et pertinentes, qui leur permettent de faire un choix durable et responsable.

 

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Terminé