La rentrée peut être source d’une montagne de déchets, principalement d'emballage. Seule une fraction est recyclable, les autres iront rejoindre les 30 kilos d’emballages qui ne sont pas recyclés, produits par personne et par an.[1] Tout au long de l'année scolaire, c'est la qualité du matériel qui permettra de réduire les déchets. On le choisit donc soigneusement. Les maîtres-mots : récup, solidité et sans emballage.

Sommaire :

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S’équiper en matériel zéro déchet

Utiliser du matériel de récup

Certains objets sont tellement simples et solides qu’on peut facilement les réutiliser d’année en année ou les récupérer de quelqu’un d’autre (don, échange, seconde main).

Par exemple :

  • une latte
  • une farde (à rabat, un classeur à anneaux)
  • une paire de ciseaux
  • un taille-crayon
  • un cartable de qualité
  • des chaussures de gym
  • un livre (un roman à lire pour l’école, un dictionnaire…)

Pas de grand frère ou grande sœur de qui récupérer les fournitures manquantes ? Tournez-vous vers les donneries, les magasins d’économie sociale (Les Petits Riens, une ressourcerie…) ou via les bourses de la Ligue des Familles (surtout pour les cartables ou les vêtements). Les brocantes ou les sites de vente comme Ebay ou 2emain.be sont aussi des sources de matériel scolaire de seconde main.

Acheter du matériel solide

Avant d’engouffrer le premier article à la mode dans son caddy, on observe l’objet sous toutes les coutures.

Crayons en bois, taille-crayon et gomme solides et sans emballage

On choisit par exemple :

  • Un cartable ou un sac à dos avec un fond renforcé, des coutures solides et des bretelles larges et rembourrées. On vérifie aussi si les tirettes coulissent bien. Plus de conseils pour le choix du cartable et du plumier.
  • Des classeurs ou fardes avec des coins renforcés. Indispensable si on veut qu’ils durent plusieurs années.
  • Une latte et une équerre en métal. Elles sont presque indestructibles. Fini les lattes qui une fois cassées ne commencent plus à 0 ou les équerres dont l’angle droit est raboté.
  • Un stylo avec un pas de vis en métal plutôt qu’en plastique.
  • Un taille-crayon en métal ou en bois.
  • Un compas dont on peut bloquer physiquement l’écartement. Sans système de blocage, le compas finira tôt ou tard par avoir du jeu… et ne sera plus fiable.
  • Une solide agrafeuse en métal plutôt qu’un modèle fantaisie en plastique.
  • Des cahiers avec une couverture qui n’est pas collée (de type « Atoma »).

Le label NF Environnement pour le matériel d’écriture apporte des garanties quant à la solidité des produits : résistance à la chute, longueur d’écriture, résistance de la mine au séchage, facilité à tailler, résistance des mines des porte-mines, efficacité du gommage… En Belgique, seule la marque « BIC » propose du matériel labellisé NF Environnement mais la gamme est large. Attention, tous les produits de la marque ne sont pas labellisés. On se renseigne donc avant d’acheter.

Choisir des fournitures rechargeables

On trouve pas mal de fournitures scolaires en version rechargeable :

  • stylo à bille (« bic ») ;
  • porte-plume ;
  • porte-mine ;
  • feutres ;
  • cahier (style « Atoma ») ;
  • correcteur à ruban (en plus on évitera ainsi de respirer les solvants des correcteurs liquides) ;
  • colle à ruban ;
  • surligneurs fluo.

Une règle d’or cependant en matière de matériel rechargeable : toujours vérifier, avant d’acheter, que les recharges sont réellement disponibles facilement. Rien de plus rageant que d’acheter un produit rechargeable dont on n’arrive pas à retrouver les recharges après… Les magasins ou sites spécialisés vendent généralement les recharges, quand la marque en propose, du moins.

Pour certains produits, il existe des recharges standardisées. On peut donc choisir des recharges compatibles, sans être coincé par celles proposées par le fabricant.

Enfin, on pense aussi aux piles rechargeables pour les produits qui en utilisent, comme la calculatrice. Mais le top c’est encore la calculatrice solaire.

>>> En savoir plus sur les fournitures rechargeables.

Opter pour la simplicité

Toutes les écoles n’obligent pas les parents à recouvrir les cahiers. Si on peut s’en passer, c’est toujours ça de pris pour limiter le gaspillage de papier ou de plastique. D’autant que la protection est toute relative…

Côté crayons et stylos, on évite ceux avec le petit gadget attaché au bout (figurine, pompon, etc.), qui finit rapidement perdu quelque part.

Bref, l’idéal c’est du matériel sobre et solide, rechargeable, en matières naturelles, recyclées de préférence. On se libère des modes. On a tout à y gagner car il y a toujours un film, un dessin animé ou un groupe « tendance », avec du matériel scolaire dédié. Ces fournitures scolaires sont souvent de mauvaise qualité. Et même si le matériel résiste à l’année scolaire, il faut tout renouveler pour la rentrée suivante, la mode ayant changé.

Éviter les emballages

L’emballage du produit est parfois plus lourd que le produit lui-même ! Blister (coque en plastique), boîte, attaches : ces emballages atterrissent tout de suite à la poubelle.

En plus, ils limitent le choix. Besoin de 3 marqueurs de couleurs différentes mais ils sont emballés par pochette de 10 ? Tant pis, faites un stock. Besoin de deux stylos et ils sont emballés individuellement ? Tant pis, vive les déchets.

On préfère acheter en vrac dans une papeterie. Gommes, stylos à bille, porte-plumes, lattes, crayons, etc. y sont vendus aussi à la pièce, sans emballage. On peut aussi se tourner vers les boutiques spécialisées en ligne (Pandava, Sebio, Greentoschool, Ecobos…).

Ça se discute

Mais comment convaincre ses enfants d’opter pour la simplicité et le durable ? Pour éviter la panoplie complète à l’effigie du héros ou du film à la mode, il va falloir résister aux yeux de chien battu et aux crises… et négocier.

Pour (essayer de) contenter tout le monde :

  • Tenir bon sur le cartable : c’est un achat coûteux, qui pourra durer plusieurs années et qui a un impact sur la santé (attention au dos !).
  • Pour les classeurs, cahiers, plumiers, on opte pour du matériel écologique « neutre » et on le personnalise. Badges ou pin’s sur la trousse en cuir ou en tissu. Autocollants, découpages ou papier (non-plastifié) sur la farde en carton FSC ou le cahier en papier recyclé. Comme ça, on peut changer de look chaque année ! En plus, c’est l’occasion de partager en famille ce petit atelier créatif et déco, qui peut devenir un rituel pour préparer la rentrée.
  • Et si ça ne suffit pas, on transige plutôt sur les petits consommables, comme la gomme.
     

Repas et collations : se constituer un kit zéro déchet

Dans le cartable, il y a aussi le repas de midi et les collations qui génèrent beaucoup de déchets au quotidien. Biscuits et barres de céréales en emballages individuels, bouteilles en plastique, mini-pots de yaourts… On produit, par personne et par an, 30 kilos d’emballages qui ne sont pas recyclés, ainsi que 50 kilos supplémentaires de PMC, verre et papier utilisés comme emballages ! [1]

Le secret pour les éviter, c’est de se constitue un « kit zéro déchet » qui s’adapte à (presque) toutes les circonstances et aliments.

On prévoit :

  • Une gourde en inox ou en verre (avec une housse pour éviter la casse). On évite l’aluminium et le plastique, surtout les petites bouteilles réutilisées trop souvent et qui risquent de larguer des substances nocives dans la boisson.
    Bento en inox
  • Une boîte à tartines solide, de préférence en inox. On peut opter pour un Bento, toujours en inox, si on a souvent plusieurs petits ingrédients ou préparations qu’on préfère ne pas mélanger.
  • Un emballage en tissu à la cire d'abeille. C’est le film alimentaire version réutilisable. On l’achète tout fait ou on le fabrique maison à partir d’un tissu de récup, que l’on recouvre de cire d’abeille.
  • Un set de boîtes-repas : une grande, une petite, une avec des étages, une étanche, une plate, une carrée… Ici aussi on privilégie l’inox ou le verre, meilleurs pour la santé que le plastique. Si on transporte des préparations liquides (reste de repas, salade avec vinaigrette…), on s’assure qu’il y ait un bon système de fermeture, avec un joint étanche. C’est un petit investissement au début, mais c’est increvable. Pour les plus grands, on peut utiliser des bocaux de récup. On veille simplement à bien les protéger pour le transport.
  • Des couverts réutilisables qui rentrent dans la taille de la boîte que l’on a choisie.

Et ce n’est pas que pour les enfants : ce matériel peut servir aussi pour le bureau ou les pique-nique.

>>> Tout savoir sur ce kit zéro déchet, les conseils d’achat et d’utilisation.
 

À vélo à l’école ?

Votre enfant prendra pour la première fois le chemin de l’école à vélo cette année ? Renseignez-vous sur l’initiative « 1 vélo pour 10 ans ». Ce système de location permet, pendant 10 ans, d’avoir toujours un vélo adapté à sa taille et ses besoins. À chaque changement, l’enfant remet son ancien vélo en état pour que celui-ci profite à un autre.

Belle rentrée à tous les écoliers !
 

Plus d’info

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[1] Plan Wallon déchets-ressources 2017.

 

Dernière mise à jour
17 août 2017
Rédigé par
Renaud De Bruyn
Catherine Maréchal

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