Préparer un Noël festif, gourmand tout en étant respectueux de la planète et moins cher, c'est possible. Conseils et mode d'emploi.
Cadeaux de Noël, repas gourmands, emballages et rubans par milliers, déco féérique tendance, tenue de fête spéciale pour l'occasion… Les fêtes de fin d’année sont un moment magique ! Mais c’est aussi une des périodes de l’année où l’on dépense et pollue le plus :
Pourtant, près de huit personnes sur dix se plaignent de l’aspect commercial des fêtes.[3] Ça vaut la peine de préparer Noël avec plus de simplicité et d’authenticité et de mieux maîtriser ses dépenses tout en conservant les traditions.
Pour un Noël moins cher et plus écologique, il suffit de quelques bons plans, de ses dix doigts et un peu d’anticipation. Et, promis, toute la magie des fêtes reste intacte.
Sommaire :
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Bonne nouvelle : le sapin de Noël le plus écologique est aussi le plus économique. On peut fabriquer son sapin. On peut le faire en palettes, fixer des branches au mur en forme de sapin, en dessiner la former avec une guirlande, empiler des livres ou des magazines, décorer ses plantes d’intérieur pour en faire des « arbres de Noël »… Cela nécessite un peu de temps mais c’est gratuit (ou presque). Et si on est content du résultat, on n’hésite pas à participer au concours d’arbres de Noël alternatifs !
> Voir des idées pour fabriquer son arbre de Noël.
Pourquoi est-ce si intéressant pour l’environnement ? D’abord parce que la récup permet de ne rien produire de nouveau mais d’utiliser des objets ou matériaux existants. Ensuite, parce que le sapin naturel et le sapin artificiel sont tous deux peu écologiques :
Mais si on n'est pas bricoleur, on veillera à acheter un sapin de Noël respectueux de l'environnement
> Lire Quel sapin de Noël choisir naturel ou artificiel ?
Utiliser les décorations que l’on a déjà, c’est le meilleur réflexe pour le budget et l’environnement. Rien ne sert de se suréquiper. Avant tout achat, on commence donc par faire l’inventaire des guirlandes, boules et autres décoration de Noël qu’on possède déjà.
Une guirlande ne s’allume plus ? Il manque une cordelette à certaines boules ? Un bougeoir est un peu tordu ? On répare ce qui est cassé au lieu de le remplacer.
Créer ses propres décorations permet d’habiller sa maison aux couleurs de Noël sans plastique et presque sans sortir un euro. On utilise des éléments de la nature comme des branches de sapin, des pommes de pin, des rondins de bois. Ou on donne une deuxième vie à des objets du quotidien (rouleaux de papier de toilette, boîtes de conserve, tissus…).
À noter : une couronne de Noël peut coûter 20€ dans un magasin de bricolage. Alors que la fabriquer avec des branches de sapin, du houx et des pommes de pin ne coute qu’un peu de fil de fer et de ruban.
Pas d’inspiration ?
Allez, exit la déco en plastique, fragile, polluante et souvent très chère pour la qualité vendue !
Pas tenté ou pas le temps pour le fait maison ? Alors on chine ses décos dans les ressourceries et magasins de seconde main qui pratiquent l’économie sociale, les donneries, voire sur des sites de 2e main (2ememain.be, ebay.be, jannonce.be…). Ces endroits regorgent d’objets utiles pour les fêtes à tout petits prix.
> Lire aussi Pourquoi acheter en seconde main ?
> Découvrez comment profiter de 20% de réduction en achetant en seconde main pour les fêtes
Petite astuce : si on investit dans une déco plutôt neutre (blanc, doré ou argenté), on pourra plus facilement l’assortir et la réutiliser d’année en année.
On offre en moyenne 11 cadeaux à Noël. Mais 22% des Belges ont reçu au moins un cadeau dont ils n'avaient pas envie.[5] Alors certains n’hésitent pas à les revendre sur des sites de seconde main. Donc tout cela vaut-il vraiment la peine ? Si on faisait moins de cadeaux mais qu’on les choisissait mieux ?
Un cadeau qui ne plaît pas, c’est triste pour celui qui le reçoit et celui qui l’offre. Et c’est un gaspillage pour l’environnement. Pour mieux choisir, on se renseigne sur les goûts et les envies :
On prend ces infos bien à l’avance. Les Belges aiment acheter leurs cadeaux à la dernière minute : 42% font leur shopping de Noël au-delà du 14 décembre.[6]
C’est une mauvaise habitude : les prix sont au plus haut et comme on est pris par le temps, on craque pour de mauvais achats. Le malheureux « tant pis, mieux vaut prendre ça que d’arriver les mains vides ».
Alors que si l’on connaît bien à l’avance les cadeaux qu’on cherche, on peut profiter des promos ou se donner le temps de trouver en seconde main. Et en plus, on peut étaler les dépenses. Tout bénéfice pour le portefeuille !
Une idée sympa est de fonctionner selon la formule du Père Noël secret. Quelques semaines avant Noël, chacun tire au sort le nom d’une personne et n’offrira de présent qu’à elle. Son identité doit rester secrète jusqu’au réveillon.
Cela évite les débordements et permet de maîtriser les dépenses. Pour un coût total moins élevé, on choisit un seul plus beau cadeau au lieu de courir pour trouver dix babioles made in China. Cela marche particulièrement bien dans les grandes familles ou les groupes d’amis.
Et cela se transforme en jeu le soir du réveillon, quand il s’agit de deviner qui est le Père Noël secret de qui !
On a tous aussi ce membre de la famille qui dit « moi, je ne veux pas de cadeau ». Et si on respectait cette volonté ? Peut-être même est-on cette personne et est-on frustré de ne pas être écouté ? Pour ne pas sacrifier la tradition du déballage de cadeaux, une alternative est certificat d’exemption de cadeau. Il crée la surprise chez ceux qui ne le connaissent pas. Ou, plus intime, on peut écrire une lettre de gratitude.
> Découvrir le Certificat pour un nouvel art d’offrir mis à disposition par les Amis de la Terre ou le Certificat d’exemption de cadeau proposé par Empreintes.
C’est le 3e cadeau préféré des Belges, après le cash et les livres. [7] Il y a les habituels, que l’on connaît bien : chèque-cadeau pour un resto, pour une nuit dans un hébergement insolite, pour une sortie culturelle…
Et puis il y a les originaux, comme le bon cadeau Lokado (à partir de 35€). Il favorise les expériences durables en circuit court à Bruxelles et ses environs. Celui qui le reçoit pourra par exemple apprendre à faire ses produits ménagers ou ses cosmétiques, recevoir un panier bio à l’essai, participer à une visite et dégustation dans une ferme urbaine, fabriquer un jouet robot à partir de récup…
On peut aussi imaginer ses propres bons, qui font très plaisir alors qu’ils ne coûtent presque rien : bon pour un week-end de babysitting (les parents fatigués adorent !), bon pour quelques heures de couture (salvateur quand on ne sait pas faire un ourlet), bon pour un massage maison, bon pour apprendre à jouer de la guitare ou pratiquer son anglais ensemble…
Enfin, une idée cadeau symbolique, originale et écologique : offrir un arbre, via Reforest’Action par exemple. Parmi tous les projets proposés sur le site, on choisit autant d’arbres qu’on le souhaite (3€/unité) ainsi que le lieu et on reçoit une carte à offrir récapitulant son action.
> Voir d'autres idées de bons et chèques-cadeaux.
On trouve facilement en seconde main des cadeaux qui sont comme neufs. Ils sont évidemment beaucoup moins chers qu’en magasin.
Quelques exemples :
On les dégote dans :
> Lire aussi : Où trouver des jeux et jouets écologiques ou de deuxième main ?
On peut également offrir un objet avec une valeur sentimentale. Par exemple transmettre un bijou de famille ou le jouet préféré de son enfance. Cela ravit encore plus qu’un cadeau neuf… et c’est gratuit.
Pourquoi ne pas fabriquer soi-même ses cadeaux ? Le DIY (Do It Yourself), c'est facile, ludique et super économique. Cela demande juste un peu de temps.
Quelques idées recettes comprises :
Pour maximum 10€ le tour est joué !
> Voir plus d’idées de cadeaux faits maison
Pour les enfants, on choisit des jeux et jouets sains, écologiques et éthiques mais surtout solides. Ils pourront ainsi s’amuser avec pendant longtemps et on ne devra pas les remplacer ou les réparer trop vite. Voilà qui est plus rentable.
Bien dans l’air du temps et économique, on peut s’orienter vers des cadeaux zéro déchet. À offrir à l’unité, en vrac ou en composant son propre panier. On peut aussi se tourner vers des coffrets zéro déchet tout faits mais ils sont un peu plus chers.
> Voir nos idées pour composer ses kits zéro déchet.
Les emballages, c’est loin d’être écolo ! Il existe plusieurs alternatives autant voire beaucoup plus jolies :
Après les cadeaux, c’est pour le repas que l’on dépense le plus d’argent à Noël. Pourtant, c’est simple de se régaler de façon durable sans trop dépenser !
Quelques astuces pour prévoir un repas gourmand et écolo qui ne vide pas les poches :
Voir d’autres idées :
Chips, toasts, noix et fruits secs, biscuits salés, olives… On économise si on les achète en vrac ou si on les prépare soi-même.
Tout est une question de présentation :
Côté prix, on peut compter le double, voire le triple, si on achète des apéros tout prêts. Par exemple :
Il existe aussi le Faux gras Bio de Gaia ? À 30€/kg, il est vegan et beaucoup plus avantageux que le vrai foie gras (67 à 100€/kg).
Un velouté de légumes d'hiver est idéal pour une entrée abordable, comme une soupe potimarron gingembre ou une soupe de moutarde aux croutons et graines de courge.
Pour la planète, son portefeuille et le plaisir de ses papilles, il est tout à fait possible d’élaborer un menu végétarien festif. Dans beaucoup de familles, il y a quelqu’un qui ne mange pas de viande. Alors raison de plus pour découvrir de nouvelles saveurs, comme avec ces patates douces Hasselback compote d’airelles et perles de couscous à l’huile de truffe. Les sites d’EVA et d’Antigone regorgent d’idées de menus festifs.
Si on préfère la viande, on mise sur une viande moins chère mais locale et bio : poulet, dinde ou bœuf. On n’exagère pas sur la quantité (avec un apéro, un potage, une entrée puis encore un dessert, 75g de viande par personne suffisent). On fait la part belle aux accompagnements à base de légumes de saison : par exemple des pommes de terre cuisinées en joli mille-feuille, une ratatouille d’hiver au butternut et une salade de saison (mâche, pourpier).
Si on opte pour du poisson, on évite ceux de la liste rouge et orange du guide de Bruxelles-Environnement (liste à partir de la page 15).
Le fait maison est une solution gourmande et économique : bûche, petits sablés, biscuits, pudding, cupcakes, glaces, truffes, mousse, pain d’épices…
> Voir quelques idées sur Marmiton.
Original : on peut aussi décliner des légumes de saison dans ses desserts comme des panais dans un tiramisu ou des betteraves dans un moelleux au chocolat. Cela reste gourmand mais avec un peu moins de sucre !
On jette le moins possible. De nombreux sites proposent des recettes pour cuisiner les restes en quiche, tartes, jus, mousse…
> Voir nos astuces pour conserver et préparer les restes des repas de fêtes.
Les fêtes de fin d’année sont toujours l’occasion de déboucher une bonne bouteille. Or, la production et la commercialisation d’une seule bouteille de champagne généraient 2,5 kg équivalent CO2, à cause de son emballage mais aussi de la culture de la vigne et de la fabrication du vin effervescent.
Pour réduire ces impacts environnementaux, on privilégie du champagne et du vin bio pour la même gamme de prix que du conventionnel. Quelques prix relevés en rayon pour des options bio : 32€ le Champagne, 8€ la Clairette, 6,4€ le Cava, 6€ le Sauvignon blanc ou le Pinot rouge.
Pour les softs, la solution la plus saine et certainement plus économique consiste à préparer ses boissons maison (sirops et limonades, ice tea, jus…). Par exemple, un litre d’ice tea coûte 0,53€ pour un premier prix et monte jusqu’à 3,5€ pour la marque la plus connue. Alors qu’en version maison, bio de surcroît, on ne débourse que 0,4€ le litre.
La vaisselle jetable à Noël, ça ne le fait pas. Et c’est tant mieux pour l’environnement ! Mais comment rendre la table festive à petit budget ?
Un simple grand drap blanc fait l’affaire pour une table sobre, qu’on embellit avec une jolie déco maison faite à partir d’éléments naturels ou de récup ! On peut aussi fabriquer simplement une nappe et des serviettes assorties dans un tissu dégoté en occasion.
Si on a pas suffisamment de vaisselle chez soi, pourquoi ne pas demander à chacun des convives d’apporter une assiette, une fourchette, un couteau et un verre ? Ou on les chine pour quelques euros en seconde main, c’est la mode du dépareillé.
Il est toujours possible de louer sa vaisselle et ses tables pour des évènements qui requièrent plus de matériel, par exemple pour le Nouvel An :
Enfin, pour l’apéro, on peut aussi utiliser des coques de fruits ou feuilles de légumes comme bol éphémère ou comestible ! On peut se servir de ses bocaux en verre comme verrines.
Pendant les fêtes, on a envie de se mettre sur son 31. Mais avant de filer dans les magasins pour acheter une tenue qui ne servira qu’une fois ou deux, on teste des suggestions plus durables et plus économiques :
C'est un très bon plan pour le budget, comme le montre ces quelques exemples de prix pour une robe de soirée :
> Plus d'infos : Tenue de soirée : comment s'habiller chic, slow et pas cher ?
[1] Chiffre pour la France. Source : « À Noël » dans la collection de fiches prévention des risques et lutte contre les pollutions éditées par Ministère (français) de l’écologie, du développement durable et de l’énergie:
[3] ILIV (Observatoire de la vie à la maison), Étude sur les fêtes, 2012. [Dossier de presse]
[5] Selon une enquête commandée par 2ememain et troc.com en 2016 et relayée par la RTBF.
[8] À Bruxelles les aliments consommables représentent 17% de la poubelle « non triée » en période de fêtes, au lieu de 12% en temps normal. En Grande-Bretagne on jetterait 2 millions de dindes lors des fêtes. Notamment parce qu’on ne sait pas nécessairement comment cuisiner les aliments de fêtes. Cet article espagnol indique même que 40% des aliments achetés finissent à la poubelle, car on achète de trop.
[9] Chez ZARA