Peut-on mettre de la viande, des coquilles d’œufs ou du pain dans son compost ? Et la litière du chat ? Les sachets de thé ? La peau des citrons ? Ou les cendres du poêle ? Au compost ou à la poubelle ?

Quasiment toutes les matières organiques peuvent être compostées. Toutefois, certaines choses se décomposent plus difficilement ou demandent quelques précautions. Voici une liste de ce qu’on peut mettre dans son compost. Et de ce qu’on ne peut pas.

Et on n’oublie jamais cette règle d’or : bien équilibrer (en volume) et bien mélanger des matières vertes (humides) et des matières brunes (sèches).
 

Sommaire :

  Composter les matières vertes, molles et humides (riches en azote)

  Composter les matières brunes, dures et sèches (riches en carbone)

  Composter du fumier

  Matières compostables avec précaution

  Matières non compostables ou à éviter

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Composter les matières vertes, molles et humides (riches en azote)

  • Épluchures et déchets de fruits et légumes. Les épluchures de bananes et les agrumes peuvent également aller au compost. Contrairement à ce qui se dit régulièrement, ces dernières n'acidifient pas le compost.
  • Marc de café avec le filtre en papier. Les pads en papier peuvent également être mis au compost. On les déchire d’abord, afin de permettre une décomposition plus facile.
  • Sachets et feuilles de thé. Sauf les sachets en matière synthétique qui ne se compostent pas.
  • Fleurs fanées
  • Tontes de gazon. Elles sont toutefois difficiles à composter. Riches en eau et en azote, elles se tassent facilement ce qui empêche une bonne circulation de l'air et provoque de mauvaises odeurs. Pour éviter cela, mieux vaut d’abord laisser sécher l'herbe sur place avant de l'incorporer au compost. Cela permet à l'humidité de s'évaporer et de composter un matériaux plus sec.
  • Végétaux frais (feuilles, plantes de jardin, etc.). Certaines feuilles (noyer, chêne, laurier-cerise, etc.) sont plus coriaces et contiennent des tanins qui ralentissent le processus de décomposition. Pour activer leur décomposition, on passe la tondeuse dessus pour les déchiqueter. On peut aussi en faire un tas spécifique et laisser faire la nature pour réaliser un terreau de feuilles (3-4 ans).
  • Résidus de récolte du potager (trognons, fanes, pieds fanés, éclaircies...).
  • Mousses végétales
  • « Mauvaises » herbes. Si elles sont montées en graines, il faut les tremper dans l'eau durant 48 heures avant de les introduire au cœur du compost. Ces graines vont ainsi germer dans le compost (et non dans le jardin), et/ou être détruites par la chaleur du compost. La consoude et l'ortie sont deux bons activateurs de compost. À l’inverse, certaines herbes de type « racines » (chiendent, pissenlit, etc.) sont très résistantes (même jusque 60 C°). Idéalement, on les laisse d’abord sécher avant de les composter.
  • Fientes de volailles
     

Composter les matières brunes, dures et sèches (riches en carbone)

  • Papiers, cartons et tissus cellulosiques. Par exemple les mouchoirs en papier, essuie-tout, feuilles de papier journal où on a épluché des légumes, etc. On évite toutes les parties colorées qui peuvent contenir des métaux lourds.
  • Bois de taille et broussailles. Ils ne se décomposent bien qu'après broyage ou s'ils sont coupés finement.
  • Copeaux et frisures de bois. En petites quantités uniquement. On proscrit les bois traités ou peints.
  • Paille 
  • Fleurs fanées, foin
  • Tiges et feuilles sèches
  • Litières de petits animaux herbivores : lapin, cobaye, etc.
  • Emballages avec le label « OK Compost HOME »
  • Écorces broyées
     

Composter du fumier

Les fumiers de cheval, lapin, chèvre, etc. sont déjà équilibrés (carbone/azote) et se compostent donc très bien !
 

Matières compostables avec précaution

  • Coquilles d'œufs et os. Ils peuvent être mis au compost mais ils se décomposent lentement. On évite donc d’en mettre en trop grosse quantité et, si possible, on les écrase au préalable.
  • Résineux. Ils ne rendent pas le compost acide, contrairement à certaines croyances. Mais comme ils contiennent des inhibiteurs de croissance (qui ralentissent ou empêchent la croissance des plantes), on ne dépasse pas la proportion de 10 à 15% de ces matières dans le compost.
  • Restes alimentaires cuits. Seulement en petite quantité et bien enfouis au centre du compost, là où ça chauffe le plus.
  • Pain. On l'humidifie bien avant de le mettre au compost et on évite d’en mettre en trop grande quantité. Plutôt que de mettre son pain rassis au compost, on peut en faire de la chapelure, du pain perdu…
  • Plantes malades. On les incorpore uniquement au centre du compost, là ça chauffe le plus, afin de détruire les pathogènes.
  • Cendres de feu de bois. C'est un engrais minéral riche en potasse, phosphore, chaux et oligo-éléments. Il faut toutefois l'incorporer en petite quantité (maximum 3 kg/m³ environ). Voir d’autres idées pour utiliser la cendre d’un poêle à bois.
     

Matières non compostables ou à éviter

  • Huiles et graisses alimentaires
  • Cendre de charbon de bois (après un barbecue)
  • Bois de menuiseries et bois traité
  • Poussières d'aspirateur
  • Matières synthétiques
  • Journaux avec couleurs, périodiques illustrés
  • Litières de chats en argile
  • Terre et sable (sauf en petites quantités)
  • Chiffons et textiles
  • Litières et excréments de chats et chiens. Vu la présence possible de parasites et de germes pathogènes transmissibles, on évite de les composter à domicile. La température du compost doit absolument être partout supérieure à 55°C, ce qui est rarement le cas dans un compost de jardin…
     

Plus d’infos

Voir notre article pour tout savoir sur le choix d’un système de compostage (tas, fût, silo…) et connaître les astuces pour bien composter.

 

Dernière mise à jour
05 juin 2018
Mots-clés
Rédigé par
Catherine Maréchal

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