Et qu’est-ce qui pourrait rapprocher une boîte vide d’un livre ? Les tendances déco et une certaine dose de foutage de g*****.

Oh oui dites, on n’a pas l’habitude des gros mots chez écoconso mais parfois, d’une certaine façon, la situation l’impose.

Car oui, on peut acheter, à quelques euros, des faux livres. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça a été un choc.

Il faut admettre que c’est bien fait. Une jolie couverture, un air luxueux, voire une tentative de « faire intelligent ». Des livres de mode, d’art, à l’air ancien…

Et qu’y a-t-il dedans ? Rien. Parce que si certains cachent un coffre-fort (ou du chocolat, pour le cacher à ses collègues), d’autres ne sont vraiment que des objets de déco.

Alors, certes, un objet de déco ne sert à rien, par définition. Si, on trouve ça joli, ça égaie, ça fait plaisir. Ce n’est pas inutile mais ça ne sert quand même pas à grand-chose. Mais il peut y avoir une recherche graphique, une qualité d’exécution, un souvenir qui y est attaché…

Mais un objet de déco qui singe un objet existant sans en avoir l’utilité ? Sérieusement ?

Et pourquoi pas la fausse chaise (dans laquelle on ne peut pas s’asseoir). Ou le faux ordinateur (pour envoyer des faux mails ?). Ou la fausse machine à café, pour faire genre ? Allez : la fausse pizza, pour une petite séance de torture.

Et en plus, on vend ça neuf. Donc, on fabrique des faux livres. Alors que de vrais livres attendent désespérément un nouveau foyer au fond de leur bouquinerie en espérant ne pas finir au recyclage.

Même si on achète un vrai livre "juste pour décorer", au moins il y a une chance, même faible, que ce livre serve à quelque chose. À transmettre, à éveiller, à interroger, à rire, que sais-je.

C’est un livre, un vrai livre avec quelque chose dedans.

Pas une énième aberration sur le mode de « si ça s’achète, pourquoi ne pas le fabriquer ».

Parce que ça fait du vrai CO₂.