Sondage eurobaromètre sur le changement climatique

Un nouveau sondage eurobaromètre, sur le changement climatique, a été publié ce 3 mars. En voici les principaux résultats.
Neuf Européens sur dix estiment que le changement climatique est un problème grave.

Une grande majorité des répondants (69 %) le décrivent comme un problème «très grave» et 21 % comme un problème «assez grave». Seuls 9 % ne le considèrent pas comme un problème grave. Sur une échelle de 1 (pas grave) à 10 (très grave), la gravité du changement climatique est évaluée à 7,3. Par comparaison, ce résultat était de 7,4 en 2011 et de 7,1 en 2009.

La moitié des européens pensent que le « changement climatique » est un des problèmes les plus graves dans le monde, derrière « la pauvreté, la faim et le manque d'eau » et la « situation économique ». Par rapport à l'eurobaromètre de 2011 « la pauvreté, la faim et le manque d'eau » a progressé de 12 points (à 76%) et la « situation économique » de 13 points (à 58%) tandis que le « changement climatique » a perdu un point (à 50%).

Près d'un européen sur six (et même un Belge sur quatre !) pensent que le changement climatique est le problème le plus grave au niveau mondial.

A la question « qui est chargé de s'attaquer au changement climatique » (plusieurs réponses possibles), 48% des européens pointent les Gouvernements nationaux, 41% l'industrie, 39% l'Union européenne, 25% les individus, 19% les autorités régionales et 19% les groupes environnementaux.
Les Belges se démarquent assez bien de la moyenne européenne à ce niveau : 51% citent l'Union européenne, 48% l'industrie, 44% le Gouvernement national et 37% les individus.

Seulement 50% des Européens déclarent avoir agi d'une manière ou d'une autre au cours des six derniers mois pour lutter contre le changement climatique, ce qui est légèrement inférieur aux 53 % enregistrés en 2011. Néanmoins, lorsqu'on leur soumet une liste d'actions spécifiques qu'ils ont peut-être effectuées et sans qu'il ne soit précisé de référence temporelle, cette proportion passe à 89 %, par rapport à 85 % en 2011. Le geste le plus fréquemment adopté est la réduction et le recyclage des déchets (69 %), ainsi que les efforts visant à réduire l'utilisation d'articles jetables (51 %).

Les Belges arrivent en tête concernant le choix d'un fournisseur d'électricité verte (18%) et l'installation de systèmes de production d'électricité (notamment des panneaux photovoltaïques). Ils se distinguent également sur la prévention et le tri des déchets, sur la réduction de produits jetables et d'emballages superflus, sur l'isolation du logement et sur l'achat d'appareils électriques efficaces.

La vaste majorité des Européens se déclare en faveur de l'adoption de mesures nationales en matière d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables. 92 % des sondés estiment important que leurs gouvernements favorisent l'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici à 2030; parmi ceux-ci un peu plus de la moitié (51 %) jugent ce point «très important». S'agissant des énergies renouvelables, 90 % estiment important que les gouvernements fixent des objectifs visant à accroître l'utilisation des sources d'énergie renouvelable d'ici à 2030 et parmi eux 49 % jugent cela «très important».

70 % des Européens s'accordent à dire que la réduction des importations de combustibles fossiles stimulerait l'économie de l'Union, parmi lesquels 26 % sont «tout à fait d'accord» et 44 % «plutôt d'accord».