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Abonnez-vous ici >Le Salon de l’auto s'accompagne toujours d'une vague de publicités pour les voitures. Et ce sont surtout les véhicules les plus lourds, les plus puissants et les plus polluants qui sont davantage représentés dans ces publicités.
Peut-on encore tolérer des publicités qui incitent les consommateurs à acheter des véhicules qui émettent des quantités démesurées de CO2 ? Alors qu'il est urgent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de préserver la sécurité des usagers les plus faibles sur la route et d’améliorer la qualité de l’air dans les villes.
Le Salon de l’auto, la grand-messe des amateurs de moteurs, s’accompagne d’une orgie de publicités. Dans la rue, à l’arrêt de bus, sur internet, à la radio… difficile d’échapper à cette avalanche de pubs vantant les vertus de voitures toujours plus grandes, plus puissantes et prétendument plus « propres ».
En Belgique, le secteur automobile dépense plus de 300 millions d’euros par an pour la publicité de ses produits. Sachant que 500 000 voitures sont vendues chaque année, on peut estimer qu’en faisant l’acquisition d’un nouveau véhicule, un consommateur paie en moyenne 600 euros rien que pour la pub. Pour ce prix-là, on peut presque acheter un vélo électrique d’entrée de gamme.
> Découvrez nos conseils pour moins rouler en voiture et préserver le climat
Pour endiguer ce raz-de-marée publicitaire, une coalition d’associations, dont Inter-Environnement Wallonie, le Gracq, le BRAL et Extinction Rebellion, appelle à ce que la promotion des voitures, notamment via le biais de la publicité, soit au mieux interdite, ou du moins régulée par les autorités publiques. Concrètement, ces organisations proposent qu’on bannisse toute publicité :
L’application de ces critères ferait disparaître une grande partie des SUV des panneaux publicitaires. Surtout, il faudrait que les autorités encouragent davantage la promotion et le développement de mobilités alternatives.
Visuels de la campagne #BoycottAutoSalon
Ces publicités encouragent des comportements qui vont à contre-courant des enjeux climatiques actuels. Les voitures vendues en 2019 émettent plus de CO2 que celles vendues l’année précédente. En cause : le succès des SUV (39% des ventes), un glissement des ventes du diesel vers l’essence ainsi que le passage au test WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures) pour l’homologation des véhicules, plus réaliste que le NEDC (New European Driving Cycle).
Au niveau mondial aussi, les SUV plombent les réductions d’émissions de CO2 ; l’Agence Internationale de l’Energie estime qu’ils représentent la deuxième cause d’augmentation des d’émissions de CO2 dues à l’énergie sur la période 2010-2021.[1]
La plateforme stoppubsuv.be propose des affiches pour dénoncer les impacts des SUV.