Sauver le climat : tout le monde est pour !

Difficile en effet d’être contre un objectif aussi louable que celui de lutter contre les changements climatiques pour en limiter les effets indésirables : la hausse de la température moyenne sur le globe qui s’accompagne d’une hausse du niveau de la mer, d’une baisse de la capacité de l’agriculture à nourrir la planète, d’une chute de la biodiversité, d’une menace physique pour les populations et les villes côtières, etc. Si tout le monde est pour sauver le climat, où est-ce que ça bloque ?

Dans deux semaines, débutera la Conférence de Paris sur le climat, COP21. 195 États signataires de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ainsi que l’Union européenne se réuniront du 30 novembre au 11 décembre pour négocier un accord important qui devrait remplacer le protocole de Kyoto en 2020. L’objectif : limiter le réchauffement global à 2°C.

Les discussions y porteront essentiellement sur la répartition de l’effort entre les pays pour atteindre cet objectif, et ce surtout en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est là que cela devient plus compliqué.

D’une part, car s’engager à réduire les émissions de CO₂ dans un pays nécessite une politique cohérente, ambitieuse et assortie de moyens financiers pour favoriser les énergies renouvelables, réduire la facture énergétique du bâti, de la mobilité et du transport, envisager certaines reconversions industrielles, etc. En synthèse, organiser une transition générale vers une société bas-carbone où chaque secteur fait sa part (ménages, industries, agriculture, etc.). Au passage, il aura fallu se mettre d’accord avec les ONG, les syndicats, les Fédérations patronales et sectorielles. Pas simple.

D’autre part, la répartition de l’effort politique et financier entre les pays développés, les pays émergents, les pays « pauvres » n’est pas simple. On évoque le chiffre de 100 milliards de dollars nécessaires à se répartir. Sans compter que l’Union européenne doit elle-même mettre ses propres États membres d’accord sur des objectifs et la répartition de l’effort.

La mobilisation pour le climat à Paris est importante pour soutenir un accord ambitieux et contraignant. Il est encore temps d’agir et de s’impliquer. Gageons que si ce nouvel accord voit le jour, les États se donneront les moyens de le mettre en œuvre. Nous suivrons cela de près.

Jean-François Rixen

Pour en savoir plus sur les négociations et la mobilisation : www.coalitionclimat.be