Peut-être avez-vous vu l'une des publicités du moment qui vantent les mérites de ce nouveau produit ? Si l'on peut saluer la volonté d'une grande marque d'évoluer dans la bonne direction, la démarche et sa communication soulèvent tout de même des questions...

• Panzani ne donne pas d’infos précises sur sa source d’approvisionnement ni sur les substances précisément analysées : « plus de 300 substances analysées sur l’ensemble du processus de production... dont systématiquement au moins 60 molécules spécifiques car potentiellement détectées ». Débrouillez-vous avec ça.

• La marque annonce moins de 0,000001g de résidu de pesticides par 100g de pâtes. Or, quand on fait la conversion et qu’on vérifie la législation européenne, cela ne fait en réalité que respecter la norme légale de base de 0,01 mg/kg. En fonction des substances, la norme peut être plus haute ou plus basse, mais Panzani ne précise pas les substances analysées, impossible donc de vérifier en détail. Cela suscite clairement de la méfiance envers une démarche qui ressemble à du greenwashing.

• Enfin, si le producteur de pâtes souhaite réellement s’engager fortement, un outil est déjà à sa disposition : le label bio européen. Au lieu d’ajouter encore une information que le consommateur devra se charger d’analyser et vérifier (ou de croire sur parole...), pourquoi ne pas utiliser le label déjà existant et qui bénéficie en outre d’un contrôle indépendant ? Certes la législation bio ne parle pas spécifiquement de résidus, mais on n’utilise ni pesticide ou engrais de synthèse, ce qui est encore mieux.