Un ménage belge sur deux possède un lave-vaisselle, apprécié pour le gain de temps, les résultats de lavage et la suppression d'une tâche ménagère fastidieuse.
Le choix de la vaisselle en machine n'est pas incompatible avec le respect de l'environnement car les lave-vaisselle sont toujours plus économes en énergie et en eau. D'après Topten, les lave-vaisselle les plus économes consomment entre 0,63 et 0,93 kWh/cycle. Un lave-vaisselle plus ancien peut consommer 1,2 kWh/cycle, ce qui correspond environ à l'énergie nécessaire pour chauffer 35 litres d'eau de 15 à 40°C. Par ailleurs, les lave-vaisselle récents consomment entre 7 et 10 litre d'eau par cycle, contre 40 à 70 litres pour laver à la main une quantité équivalente de vaisselle. Voir fiches n°13 : «Le label écologique européen pour lave-vaisselle», n°14 : «Lave-vaisselle et environnement» et n°15 : «La vaisselle à la main».
Parmi les facteurs qui influencent l'impact écologique d'une vaisselle en machine, la quantité et la composition des produits utilisés sont importantes, ainsi que la quantité de déchets générés. Bonne nouvelle : il existe des produits plus respectueux de l'environnement et le lave-vaisselle en utilise une quantité très réduite.
Le lave-vaisselle nécessite l'utilisation de trois produits différents :
Faire la vaisselle, c'est associer une action chimique (celle du détergent) à une action mécanique (celle de l'éponge qui frotte). Lorsque la vaisselle s'effectue en machine, l'action mécanique se réduit à la projection de l'eau et doit être compensée par une action chimique plus puissante. C'est pourquoi les détergents pour lave-vaisselle ont une composition plus complexe, agressive et polluante. Il faut éviter de les mettre en contact avec la peau qu'ils peuvent irriter et brûler. Certains conseils de prudence sont utiles :
Aucun produit chimique n'est anodin mais certains produits pour lave-vaisselle sont moins nocifs pour l'environnement que d'autres.
Choisissons un produit concentré : celui-ci possède une efficacité comparable à celle d'un détergent classique mais nécessite de plus faibles dosages ; il y a donc moins de déchets d'emballage et moins de rejets polluants dans les eaux. Comme les paquets sont plus petits, on réalise des économies au niveau du transport (on en met plus par camion) et ils sont plus faciles à manipuler. Comment les reconnaître ? les tablettes sont toujours concentrées, les poudres ne le sont généralement pas sauf les produits écologiques. Bref, le poids de la dose utile par lavage tourne autour de 20 g.
Parmi les concentrés, privilégions les produits sans blanchissants chlorés.
Il y a moyen de faire encore mieux en privilégiant des produits dont la composition est écologique.
Les détergents pour lave-vaisselle plus respectueux de l'environnement sont des produits concentrés, sans phosphate, sans polycarboxylate, sans phosphonate, sans blanchissant chloré. Ils contiendront par contre du percarbonate de sodium, du carbonate et du bicarbonate de sodium, des tensioactifs d'origine végétale, des enzymes.
On peut aussi remplacer la moitié ou l'entièreté de la dose de produit par des cristaux de soude. Pour une vaisselle encore plus écologique.
Dans la configuration sel régénérant, agent lavant et liquide de rinçage séparés, l'efficacité des poudres et des tablettes est équivalente. En matière de dosage et de pertes de produits lors des manipulations, les tablettes représentent la meilleure solution. De plus, elles sont toujours concentrées. On les choisira de préférence non emballées individuellement, ou alors sous film hydrosoluble et biodégradable, afin d'éviter des rejets de plastique. Certes pratiques, les doses individuelles permettent difficilement de diminuer le dosage et cela provoque parfois du gaspillage. Cela dit, pour une vaisselle peu sale, on peut toujours tenter de casser une tablette en deux.
Les bancs d'essai sont plus partagés sur l'efficacité des gels et des liquides, d'autant qu'il est difficile de les doser avec précision, à moins de disposer du système de dosage ad hoc ou d'utiliser un système de référence (un bouchon, un petit récipient réservé à cet usage) et de repérer, par essai, la dose minimale efficace. Surtout, il faudra résister à la tentation de surdoser : risque de traces de produit, vaisselle abîmée et impact environnemental et financier alourdi. Remplacer le nettoyant pour lave-vaisselle par du produit pour la vaisselle à la main est totalement à proscrire, ce dernier produirait une surabondance de mousse et le débordement de la machine.
Il favorise le séchage de la vaisselle, élimine les traces d'eau et donne à la vaisselle un aspect brillant. Il est composé d'eau, de tensioactifs, d'acide, d'alcool mais aussi de conservateurs et parfois de parfum. On peut discuter de la pertinence d'avoir une vaisselle parfumée, d'autant qu'il s'agit le plus souvent de parfums artificiels dont des traces seront ingérées jour après jour avec les aliments.
Il existe des liquides de rinçage dont les composants sont plus respectueux de l'environnement : acide citrique, tensioactifs d'origine végétale, éthanol. Comme pour le produit de lavage, choisissons-les en grand conditionnement, c'est plus économique et cela génère moins de déchets d'emballage. A ce titre, l'écolabel européen est apposé sur des produits dont l'impact environnemental est limité, emballage compris.
Il est possible d'éviter l'utilisation de produits de rinçage : dans ce cas, il se peut que la vaisselle reste mouillée et qu'il faille l'essuyer. Enfin, certains utilisateurs de lave-vaisselle sont satisfaits du vinaigre en lieu et place du liquide de rinçage.
La quantité nécessaire par vaisselle est prélevée automatiquement par la machine. Selon la dureté de l'eau, on veillera à régler la dose prélevée afin d'éviter d'en consommer inutilement ou d'obtenir des résultats insatisfaisants.
Ils sont destinés à régénérer, après chaque vaisselle, les membranes échangeuses d'ions de l'adoucisseur d'eau intégré à l'appareil. L'adoucissement de l'eau prévient le dépôt de calcaire sur la vaisselle.
Choisissons un sel en granulés, prévu pour cet usage et vendu en emballage monomatière de préférence en papier et carton. Les produits les moins chers conviennent parfaitement. Si la composition est bien du chlorure de sodium, la même que le sel de cuisine, la granulométrie particulière du sel pour lave-vaisselle évite une dissolution trop rapide. On veillera à faire l'appoint régulièrement, sa consommation par la machine étant liée à la dureté de l'eau.
Ces produits se présentent comme des tablettes intégrant la fonction de lavage, de sel régénérant et de liquide de rinçage. Ils sont apparemment plus favorables à l'environnement que leur équivalent de la même marque en trois constituants séparés. En effet, ce sont des produits concentrés et comme les trois produits sont intégrés dans une tablette, on gagne au niveau emballage et pollution dues au transport. Toutefois, les tests d'efficacité ne plaident pas en leur faveur. En effet, si peu d'entre eux donnent entière satisfaction en matière de détachage, le bât blesse surtout en matière de séchage : la vaisselle présente parfois des traces ou reste mouillée. Il est alors nécessaire d'ajouter du liquide de rinçage ! En cas d'eau dure, il est également nécessaire d'ajouter du sel régénérant… pas vraiment économique ni écologique mais la tendance serait à l'amélioration. A suivre, donc, en tenant compte du fait que certaines marques de lave-vaisselle déconseillent l'utilisation des produits 3 en 1 car il reste parfois des traces de calcaire. Faites un essai. Certains consommateurs en sont tout à fait satisfaits.
Tous ces produits sont à utiliser avec prudence et à tenir hors de portée des enfants. En cas d'accident, contactez le Centre Anti-poisons : 070 245 245.