Comment savoir si le bœuf dans son assiette n’a pas mangé d’OGM (organismes génétiquement modifiés) ? Impossible, pour l’instant.

C’est pourquoi Nature & Progrès Belgique demande que la législation belge rectifie le tir. À travers sa campagne « OGM-Pesticides : J’ai le droit de savoir et de choisir ! » l’association revendique :

  • un label « nourri sans OGM » pour les viandes, volailles, poissons
  • et « issu d’animaux nourris sans OGM » pour les œufs, le lait, le fromage...

Les aliments dérivés sans étiquette

Le problème ? Il est multiple :

  • Environ 99% des plantes génétiquement modifiées par transgénèse sont des OGM-pesticides conçus pour tolérer un herbicide et/ou pour produire un insecticide qu’ils accumulent dans leurs cellules.
  • La grande majorité (plus de 80%) des OGM-pesticides importés dans l’Union européenne (UE) (par ex : soja et maïs) sont utilisés pour nourrir les animaux d’élevage. Et se retrouvent dans les assiettes.
  • Seuls les produits destinés à l’alimentation humaine ou animale qui contiennent volontairement des OGM ou des ingrédients qui en dérivent sont étiquetés « OGM », selon la législation européenne. Pas besoin d’étiquette pour les aliments qui enregistrent une présence d’OGM jusqu’à 0,9 % de manière « involontaire et inévitable ».
  • Pour les produits issus d’animaux (les viandes et volailles, les poissons, le lait, les œufs…), il n’existe actuellement aucun label européen qui garantit que l’animal a été nourri sans OGM sa vie durant.

Le droit de savoir

Le citoyen doit pouvoir accepter ou non le recours à des OGM pour la production de toutes ses denrées alimentaires.

À défaut d’un label « sans OGM » ou « nourri sans OGM » ou « issu d’animaux nourris sans OGM » harmonisé et réglementé au niveau européen, les pays de l’UE peuvent imposer un tel étiquetage, volontaire. Il existe déjà dans d’autres pays européens : France, Allemagne, Luxembourg, Autriche… Alors, pourquoi pas en Belgique ?

Nature & Progrès tentera de convaincre la Belgique d’instaurer un tel étiquetage. Ses arguments : les impacts sanitaires pour l’homme et les animaux d’élevage ainsi que les expériences positives de labellisation dans les pays voisins qui l’ont déjà mis en place.


Voir aussi : Qui veut des OGM ?

 

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