On passe en moyenne 50 minutes par jour sur le chemin du travail. Avec au final beaucoup de stress et de pollution. Alors voici 6 idées écologiques pour alléger son trajet.
42 km, c'est la distance moyenne A/R parcourue chaque jour pour se rendre à son travail.[1] Faire ce trajet en voiture génère 1,23 tonnes de CO2 par an par véhicule.
Réduire ses kilomètres, partager son trajet, opter pour un mode de transport doux… Il existe plusieurs moyens, que l’on peut très bien combiner entre eux. Voici 6 idées pour aller travailler de façon plus écologique.
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Avant de chercher le moyen de transport le plus écologique, on prend le problème à la racine : est-il possible de diminuer les kilomètres parcourus chaque année pour aller travailler ?
La Belgique est un petit pays, où beaucoup de personnes sont propriétaires de leur logement. Alors il en faut déjà beaucoup pour faire déménager quelqu’un en raison de son travail… ou le faire changer d’emploi. Parmi les travailleurs qui consacrent chaque jour 1h30 ou plus aux trajets, moins de 10 % affirme rechercher un autre travail.[2]
Alors si changer de travail ou déménager ne sont pas des options, reste le télétravail. Depuis la crise du Coronavirus, il a fortement augmenté, passant de 17% à 30%.[3] Et les employeurs sont plus enclins à organiser la possibilité de télétravail de façon structurelle.
Le télétravail représente des millions de kilomètres en moins chaque jour en Belgique.[4] Voilà un fameux gain de temps, du stress en moins (adieu les embouteillages !) et une belle réduction des émissions de gaz à effets de serre.
Pour que cette option reste écologique, on veille à se déplacer sans voiture lorsqu’on travaille à domicile. Par exemple, on combine les courses avec d’autres déplacements plutôt que de sortir la voiture exprès alors qu’on est à la maison. Et on adopte de bonnes habitudes pour économiser le chauffage et l’électricité chez soi.
> Voir nos astuces :
La moitié des Belges habite à moins de 10 km de son lieu de travail.[5] Un trajet de 5km, c’est très accessible à vélo ! Se rendre au travail à vélo offre de nombreux avantages :
Par ailleurs, la Wallonie propose une prime à l’achat d’un vélo pour les trajets domicile-travail. Certaines communes offrent aussi une prime à l'achat d'un vélo électrique.
> Voir : Quelles sont les primes à l’achat d’un vélo électrique ?
> Découvrir d’autres mesures en faveur du vélo : Révolution dans la politique vélo ?
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Si la distance est trop importante ou que son organisation familiale ne permet pas l’utilisation du vélo, on pense alors à varier et combiner les moyens de transports.
Fini le réflexe voiture ! Quand le trajet le permet, on utilise les transports en commun (le train par exemple) et on les associe si besoin à un bout de trajet à vélo (normal, électrique, pliant), en trottinette...
> Voir aussi : Trotinette, hoverboard, gyroroue : lequel choisir pour rouler au quotidien ?
On peut toujours emmener son vélo pliant gratuitement dans le train, à condition qu’il soit replié et rangé de façon à ne pas gêner les autres voyageurs ou le personnel de bord. Et du 1er juillet au 31 décembre 2020, on embarque aussi son vélo classique sans frais. Il faut toutefois se munir d'un ticket "supplément vélo".
Et si on n’a pas de vélo, pas de soucis : dans plusieurs villes, il est possible de louer des vélos partagés pour des trajets ponctuels. À remettre à une station ou à laisser où ça nous arrange (système free floating, sans station fixe), en fonction du système. Pratique pour les réunions ou les déplacements dans les centres villes embouteillés !
Le covoiturage c’est pratique et économique. On peut se mettre d’accord avec des collègues. Dans les plus grandes entreprises, il existe parfois une plateforme de covoiturage interne pour trouver les collègues qui habitent dans le même coin. Si c’est le cas, on en profite !
Mais si on travaille dans une petite organisation – ou qu’aucun collègue n’habite à proximité – on peut toujours se tourner vers des sites qui facilitent le covoiturage. Non, il n’y a pas que Blablacar... Certains systèmes sont conçus spécialement pour les travailleurs qui cherchent à partager des trajets réguliers.
> Voir : Quels sites utiliser pour faire du covoiturage ?
Parfois, malgré toute la bonne volonté, il n’y a pas d’autre option que la voiture. Par exemple dans les lieux mal desservis en transports en commun, si on travaille à horaire décalé ou tout simplement si cela ne se met pas du tout dans l’organisation familiale.
Alors si on ne sait pas faire autrement, on essaye de réduire le plus possible ses émissions de gaz à effet de serre :
Le trajet ne s’arrête pas à la porte du bâtiment ! Une fois sur place, on opte pour l’escalier plutôt que l’ascenceur. L’ascenseur d’un bâtiment à 3 étages consomme entre 1200 et 3400 kWh/an (l'EnerGEEK). En plus des économies d’énergie, cela permet de garder une forme olympique ;-)
L’employeur peut aussi mettre en place diverses actions pour inciter les travailleurs à délaisser la voiture.
> Lire : Comment encourager la mobilité durable de ses employés ?
Pour réduire son empreinte écologique au travail, la mobilité est un aspect important. On peut aussi agir au niveau des pauses cafés et repas de midi, l’utilisation des équipements informatiques pour économiser l’énergie, le choix des fournitures de bureau…
> Voir tous nos conseils : Bureau : 7 actions pour réduire son empreinte écologique au travail
[1] « Enquête Bemob: les déplacements domicile-travail en 2022 et en 2023 », SPF Mobilité, mars 2024
[3] 17% en 2018 d’après une étude du SPF mobilité et désormais 30% de télétravail structurel d’après SD Worx et l’UWE en juin 2020.
[4] 17% de télétravailleurs occasionnels = 9,3 millions de km en moins par jour, selon le SPF mobilité.