Industrie, logement, transport, alimentation… On en émet des tonnes gaz à effet de serre chaque année ! En 2022, on a émis 103,8 millions de tonnes éq CO2 en Belgique.[1] Avec 11,58 millions d’habitants, cela revient à pratiquement 9 tonnes éq CO2 par personne et par an.[2]

Cela comprend les émissions :

  • de l’industrie[3] ;
  • du transport (déplacements en voiture, transports de marchandises) ;
  • du chauffage des logements ;
  • du chauffage des bâtiments tertiaires (bureaux, écoles, piscines, commerces) ;
  • de l’agriculture ;
  • de la gestion des déchets.

Le CO2 représente 85,7% des émissions de gaz à effet de serre émis en Belgique. On trouve ensuite le méthane (CH4) avec 7,5%, le protoxyde d'azote N2O (4,5%) et les gaz fluorés (2,3%).
Depuis 2004 on observe une tendance à la baisse pour tous ces gaz.

 

 


Répartition des émissions de gaz à effet de serre en Belgique par secteur, d’après climat.be.
L’industrie représente en tout 46 % des émissions, le transport 23,4% et le chauffage des bâtiments (logements + tertiaire) 17,4%.


L’évolution des émissions entre 1990 et 2022 en Belgique est très contrastée suivant les secteurs :  

Tous les secteurs ont diminué leurs émissions de 20 à 60% entre 1990 et 2022 sauf le transport (+15,8%) et le chauffage dans le tertiaire (+14,5%).

Ce chiffre de 9 tonnes éqCO2/personne/an est intéressant car il donne un ordre de grandeur mais il a des inconvénients :

  • On considère que chaque belge émet la même chose, que ce soit un bébé ou un adulte qui prend beaucoup l’avion pour des voyages professionnels. Pourtant il y a de grandes disparités d’une personne à l’autre, en particulier en lien avec les revenus. En gros, plus on gagne d’argent, plus l’empreinte carbone augmente dans certains postes (voyages, voiture, biens et équipements, horeca) et peut diminuer dans d’autres (alimentation, logement…).
  • On ne tient compte que des émissions sur le territoire alors que la Belgique est surtout un pays importateur.
  • Les émissions de l'aviation (en-dehors des vols intérieurs) ne rentrent pas dans cet inventaire.
     

Émissions de CO2 et empreinte carbone

Un pays ne fonctionne pas en vase clos et les importations et exportations peuvent considérablement modifier les émissions liées à la consommation. Si, en Belgique, les émissions de l’industrie ont tant diminué c’est dû en partie à la fermeture de certaines activités. Or, ces activités qui ont été délocalisées servent toujours à la consommation belge. Ainsi, une partie des émissions de la Chine par exemple sont exportées vers les pays consommateurs. Il en est tenu compte dans l’empreinte carbone.  

Quand on s’intéresse à l’empreinte carbone, on arrive à un chiffre autrement plus élevé : 16 tonnes de CO2 par personne et par an.[4]

Composition de l'empreinte carbone en Wallonie

C’est un ordre de grandeur, basé sur diverses hypothèses, qui peut masquer des différences énormes d’une personne à l’autre. Un vol aller-retour Bruxelles-Sydney en classe business génère 20 tonnes éqCO2 par passager.[5]

On voit d'ailleurs que dans cette empreinte sont repris les "biens et services non payés par le consommateur". Ce sont par exemple les services publics, l'enseignement... Si on extrait cette partie, on conserve l'empreinte carbone sur laquelle le citoyen a une prise car il peut l'influencer par ses choix, comportements et achats. On arrive alors à une empreinte carbone d'environ 12 tonnes de CO2 par personne et par an.

L’objectif est de diviser l'ensemble des émissions par deux environ d’ici 2030 :

Diviser l'empreinte carbone par deux en 12 ans

Ou plus simplement :

Passer de 12 tonnes de CO2 par an à 6 tonnes par an

Plus d'infos

 

[1] Équivalent CO2.

[2] Source : l'inventaire national des émissions de gaz à effet de serre , transmis chaque année par la Belgique à la Commission européenne.

[3] Comprend la production d’énergie (centrales électriques, raffineries de pétroles), la combustion (utilisation de combustibles) et les processus (émissions non liées à la combustion : industrie chimique, production de ciment et de chaux, production métallurgique). Voir sur climat.be.

[4] Lettre de la plateforme wallonne pour le GIEC, n°9 : l’empreinte carbone

[5] 6,7 tonnes de CO2 à proprement parler et 13 tonnes éq CO2 dues aux traînées de condensation, la formation d'ozone et autres effets en altitude. Calcul sur www.atmosfair.de. En classe First, les émissions grimpent à 26 tonnes éq CO2 (dont 9 tonnes de CO2).

 

Dernière mise à jour
16 mars 2019
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Rédigé par
Jonas Moerman

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