Avoir des poules c'est écologique et économique, mais ça ne s’improvise pas. Adoption, nourriture, poulailler… Voici 6 questions pour bien se préparer.
Pourquoi ne pas accueillir des poules dans son jardin ? Écologiques et économiques, les poules sont des animaux de compagnie qui ont très peu d’impact environnemental[1].
> Lire aussi : Chien, chat & co : comment réduire leur impact écologique ?
Elles sont aussi plutôt faciles à vivre. En échange du couvert et du logis, elles offrent des œufs tout frais le matin, mangent les restes et offrent un bon fertilisant pour le sol.
Toutefois, les accueillir chez soi nécessite un peu de préparation. Voici 6 questions et leurs réponses avant de se lancer. Histoire de leur offrir la meilleure (et la plus écologique !) vie possible.
Sommaire :
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Avoir des poules présente de nombreux avantages :
Envie d’avoir des poules à la maison ? On se pose d’abord quelques questions : a-t-on on a assez d’espace pour accueillir un ou plusieurs volatiles (voir plus bas) ? Saura-t-on s’en occuper (les nourrir, nettoyer leur enclot, fermer et ouvrir le poulailler tous les jours…) ?
On regarde ce dont elles ont besoin au niveau matériel et on n’oublie pas qu’elles vivent plusieurs années. C’est un engagement sur du long terme qui mérite d’être réfléchi !
Si tous les feux sont au vert, la dernière chose à faire est d’aller chercher son permis de détention d’un animal de compagnie auprès de sa commune.
Si on habite à Bruxelles, quelques règles spécifiques sont à respecter pour accueillir des poules en ville. On les retrouve sur le site de Bruxelles Environnement.
Où trouver ses futures occupantes du poulailler ? Même s’il existe des éleveurs spécialisés, l’adoption de poules de réforme est sans doute la manière la plus éthique d’accueillir des volatiles.
« Poules de réforme » (ou « poules retraitées »), de quoi s’agit-il ? Chaque année, certaines poules pondeuses deviennent moins « productives » et sont envoyées directement à l’abattoir. Pourtant, elles ne sont âgées que d’un an et demi en moyenne alors qu’elles peuvent vivre entre 5 et 10 ans[3] ! Elles pondent encore beaucoup mais ne correspondent plus aux critères de productivité intensive des entreprises. Les adopter permet de leur offrir une meilleure vie que celle qu’elles ont eu jusqu’à présent et leur évite l’abattoir.
Pour les adopter, on peut s’adresser à une association qui réalise des sauvetages, par exemple Nos poules heureuses ou l’asbl SEA. Des groupes Facebook existent également. On peut aussi se renseigner auprès de sa commune, plusieurs d’entre elles font des actions d’adoption (c’est le cas à Braine-le-Comte ou à Ittre notamment).
Avant de les adopter, on se renseigne sur les particularités de ces poules. Elles viennent de vivre une période de stress, il leur faudra un temps d’adaptation. Elles auront aussi certains besoins spécifiques au départ. Par exemple, on les adopte toujours par deux, on ne les mélange pas directement avec d’autres poules du poulailler…
De nombreux sites recueillent des témoignages concernant l’adoption des poules de réforme (notamment sur le site de poules-club). On peut aussi se renseigner auprès des associations d’adoption pour des informations précises et bien se préparer.
Une alimentation équilibrée est essentielle afin que les poules ne souffrent pas de carences. Une majorité de graines, associées à un peu de nos restes alimentaires et le tour est joué !
Les graines doivent représenter environ 70 % de l'alimentation des poules.
Les poules peuvent également manger une partie de nos restes alimentaires. Mais attention, pas n’importe quoi ni en n’importe quelle quantité !
Ce qu’elles peuvent manger :
On évite absolument[4] :
On peut mettre la plupart des déchets de cuisine restants dans son compost ou à la collecte des déchets organiques.
> Lire aussi : Ce que l'on peut mettre dans le compost.
Quelques aménagements sont nécessaires au bien-être de ce volatile. Chaque poule a besoin de minimum 5 m².
Un poulailler munis d’un enclos est également nécessaire pour protéger les poules des autres animaux la nuit (en particulier des renards). Pour qu’il soit le plus écolo possible, on peut le construire avec du bois de récup', l’acheter en seconde main ou encore choisir un poulailler en bois labellisé FSC ou PEFC. SI on préfère être guidé, le livre « Construire un poulailler » (éd. Ulmer) propose 12 modèles à réaliser soi-même.
Côté aménagement, on préfère une mangeoire et un abreuvoir en inox plutôt qu’en plastique. Ils tiendront plus longtemps et sont plus écologiques.
Pour le nettoyage, on opte pour des produits d’entretien labellisés (Écocert par exemple) ou des produits de base, naturels, tels que du savon noir et du vinaigre blanc. Ils sont suffisants pour nettoyer les surfaces.
On évite l’eau de javel qui pose de nombreux problèmes pour la santé et l’environnement. Plus d’infos sur le nettoyage du poulaillers sur poules-club.com.
[1] « Les poulaillers familiaux urbains : opportunités et limites de la convergence des usages dans un contexte interdisciplinaire de transition écologique », 2018.
[2] « Pays d’Aubagne et de l’Etoile : Les poules offertes aux familles pour réduire leurs déchets ont la (co)cotte », 2022.
[3] Dépendant de la race, de l’habitat, de l’alimentation…
[4] Fiche « Mes poules Urbaines » Bruxelles Environnement.