Des outils indispensables pour jardiner avec luxuriance

Des outils de jardin... de luxe
Des outils de jardin... de luxe

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Faire son potager, voilà un conseil économique et accessible, pour peu que l’on ait un bout de jardin. Mais on peut compter sur certains pour rendre ça cher et élitiste.

Cultiver quelques légumes ne nécessite pas beaucoup d’investissement : si on a accès à un lopin de terre, il faut de quoi faire des trous, quelques branches de récup’ pour créer d’éventuels tuteurs et de quoi arroser les futures courgettes quand il fait trop sec. Éventuellement on prévoit des protections contre les limaces / campagnols / chiens maladroits (biffer la mention inutile au besoin).

Bien sûr on peut aussi mettre une serre et un système d’arrosage automatique en fonction des prévisions de la télé, des phases de la lune et de son arthrite du genou. Mais à la base, un potager, c’est plutôt simple.

Mais simple n’est pas Dior.

Nous sommes en effet récemment tombés sur un set d’outils de jardinage créé par la maison de haute-couture et vendu 290 € (livraison standard offerte).

À ce prix-là, on pourrait s’attendre à avoir la pelle, le transplantoir, un dérouleur de tuyau, un tuyau, des tuteurs en inox, des graines, un rouleau de ficelle, une binette, une houe, un râteau…[1] et il reste encore sûrement plein de budget pour encore aller au resto après (c’est que faire son potager, ça creuse !).

Mais nous sommes chez Dior. Et à ce prix-là, on a un transplantoir et une petite griffe à 3 dents. Enfin, je crois, parce que la description se borne à parler d’outils sans autre forme de précision (c’est là qu’on voit que le jardinage, c’est pas leur core business). Le tout est livré dans un sac de transport décoré de feuilles et fleurs de trèfle.

C’est tout ?

C’est tout.

Enfin non, si votre portefeuille n’est toujours pas vide, vous pouvez aussi craquer pour deux cache-pots, des gants et un tablier. Le tout pour 1250€ (et si vous y ajoutez le set à 290 €, la livraison express est offerte, ouuuh, bonne affaire !).

On va leur accorder que les machins ont l’air solide, sont faits en inox et en bois et fabriqués en Italie (au moins une partie du prix se justifie).

Mais je suis tout de même chiffonné par cette faculté à transformer quelque chose de simple, basique et presque gratuit en quelque chose qui n’a d’exceptionnel que les mots qui sont autour. Les termes utilisés sont éloquents : « créations exclusives » (c’est sûr qu’à ce prix-là ça ferait tache de les trouver aussi sur AliExpress), « fascination » (pour méditer devant ses carottes ?), « nuances luxuriantes » (on est dans la jungle maintenant), « vert vibrant » (ça doit faire fuir les limaces), « élégante interprétation de la botanique » (parce que le ver de terre des quartiers chics il te dit bonjour quand il te voit, d’abord.)

Bien sûr c’est l’industrie du luxe. Mais pour un vêtement, on peut se dire qu’il y a le travail de création, de confection et une certaine prise de risque.

En réalité, si vous voulez dépenser deux mois de tickets repas dans un set de jardinage, ça ne me regarde pas. Mais ici je peine à voir la valeur ajoutée.

Peut-être suis-je un peu trop… terre à terre.

(rires)

 

[1] Pour un potager plus ambitieux, n’hésitez pas à consulter : Faire son potager : matériel et outils indispensables.  

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