Train de nuit en Belgique : de nouvelles destinations !

Le retour des trains de nuit en Belgique
Le retour des trains de nuit en Belgique

Prague, Berlin et Milan viendront s'ajouter à l'offre de voyage en train de nuit depuis la Belgique dès l'été 2022.

Pour développer l’offre de voyage en train, le gouvernement fédéral a annoncé un investissement de 2 millions d’euros par an. Les projets ont cependant été légèrement freinés suite au COVID.

De nouvelles destinations à partir de cet été

Jusqu'à présent, l’offre de train de nuit est relativement limitée : on peut juste se rendre en Autriche (à Vienne ou à Innsbruck) en une nuit au départ de Bruxelles et de Liège. Trois trains de nuit sont programmés chaque semaine. Les trains partent de Bruxelles-Midi, font arrêt à Bruxelles-Nord et à Liège puis passent par l’Allemagne avant d’arriver à Vienne ou à Innsbruck

  • Départ de Belgique le lundi, le mercredi et le vendredi soir
  • Pour le retour, on quitte l’Autriche le dimanche, le mardi ou le jeudi soir pour arriver à Bruxelles le lendemain matin.

À partir de cet été, il sera possible également d'atteindre Prague, Berlin, Côme et Milan. Les tickets devraient être mis en vente en avril.

Gares de départ

Destinations

Gares intermédiaires

À partir de quand ?

Compagnie

Bruxelles

Vienne

Liège, Franckfort, Passau, Linz

Dès maintenant

OBB NightJet

Bruxelles, Anvers

Prague

Amsterdam, Berlin

Été 2022

European Sleeper

Bruxelles et Liège

Côme et Milan

 

Été 2022

OVOE (Ostende-Vienne-Orient-Experience)

 

Une tendance qui s'inverse

Depuis les années 2000, les trains de nuit avaient peu à peu disparu, face à la concurrence des vols low cost. Pourtant, les avions sont responsables de 4 % du réchauffement climatique[2], et leur nombre augmente chaque année. On ne peut plus ignorer que les trajets en avion sont désastreux pour l’environnement.

Comparaison d’un trajet Bruxelles-Vienne en train, en voiture et en avion

Comparaison d’un trajet Bruxelles-Vienne en train, en voiture et en avion : émissions de CO2, consommation d’énergie, émission de particules, émission de NOX et émission de d’hydrocarbures (hors méthane). D’après http://www.ecopassenger.org, une initiative de l’Union internationale des chemins de fer.

> Lire aussi : Comment réduire la pollution des avions ?

Aujourd’hui, la tendance s’inverse, probablement grâce à la prise de conscience climatique. Le flygskam, à savoir la honte de prendre l’avion, s’est même répandu à partir de la Suède.

D’après une étude, le nombre de vols pourrait diminuer de 20 % après la crise sanitaire, entre autres pour des raisons de sensibilité environnementale.

> D’autres idées d’actions pour diviser ses émissions de CO2 par 2 en 10 ans ? Voir notre campagne « Climat : arrête d’en faire des tonnes ! ».

Le train plutôt que l'avion

Une enquête du SPF Mobilité [1] indique que près de 62 % des Belges seraient d’accord de prendre le train de nuit plutôt que l’avion. Mais il y a deux conditions importantes : que le prix soit compétitif et que ce soit pratique.

Source : mobilit.belgium.be

Il est important de proposer des alternatives concrètes à celles et ceux qui veulent faire l’effort de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre sans se priver de certains déplacements. D’après le collectif « Oui au train de nuit »[3] :

  • le TGV a une distance idéale de 750 km ;
  • le train-couchettes est une solution intéressante pour de longs trajets (jusque 1500 km).

Pour des trajets courts, les vols en avion doivent être évités autant que possible. Ils sont d’autant plus absurdes que bon nombre d’aéroports sont subventionnés[4].  Dans le sud de la France, on trouve plusieurs aéroports distants de moins de 70 km (Carcassonne, Perpignan et Béziers, auxquels on peut ajouter Nîmes et Castres).

Une interdiction des vols intérieurs de moins de 2h30 pour les liaisons desservies par le train devrait entrer en vigueur courant 2022 en France.

Et les prix ?

Concernant le prix des billets de train, un juste retour des choses serait d’instaurer une taxe sur les billets d’avion et d’utiliser les recettes pour développer le train.

Mais c’est loin d’être gagné. En Belgique, on débat sur une taxe de 5 à 20 € pour les vols de moins de 750 km. Mais les 30 millions de recettes ainsi obtenus seraient affectés à d’autres politiques que le ferroviaire.

En attendant de pouvoir embarquer dans plus de trains de nuit à Bruxelles, une liste des lignes existantes (moyennant transfert) est disponible sur le Night trains  et sur le site d’Interrail.

> Lire aussi : Écotourisme : 8 conseils pour s’offrir de belles vacances durables

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