Le changement climatique a des conséquences sur les écosystèmes, les animaux, les végétaux et, bien sûr, les humains. Le phénomène touche toutes les régions du monde, de manière variable.

On observe déjà les premiers effets. Et ils pourraient s’intensifier de manière dramatique si on ne fait rien pour freiner le réchauffement du climat.

> Lire : Comment réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% ?

Sommaire :

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Les impacts énormes du réchauffement climatique

Le réchauffement climatique pourrait atteindre 4,8°C d’ici 2100, selon le GIEC, entraînant des conséquences catastrophiques.[1] Les chefs d’État ont signé l’Accord de Paris, qui doit permettre de le limiter à maximum 2°C [2] et de poursuivre les efforts pour ne pas dépasser 1,5°C.

Car même une différence de 0,5°C a des impacts énormes :

Conséquences du réchauffement climatique à l’horizon 2100

Avec 1,5°C de réchauffement

Avec 2°C de réchauffement

Hausse du niveau de la mer

26 à 77 cm

10 cm de plus

10 millions de personnes supplémentaires menacées

Océan arctique libre de glace

1 fois tous les 100 ans

1 fois tous les 10 ans

Intensité des vagues de chaleur

Températures maximales plus chaudes de 3°C

Températures maximales plus chaudes de 4°C

Blanchiment des coraux

70 à 90% % des coraux sont perdus

99% des coraux sont perdus

Disparition des espèces

6% des insectes, 8% des plantes et 4% des vertébrés disparaissent

18% des insectes, 16% des plantes et 8% des vertébrés disparaissent

Pêche

Prises annuelles réduites de 1,5 millions de tonnes

Prises annuelles réduites de 3 millions de tonnes

Source : Résumé pour les décideurs du rapport du GIEC, octobre 2018.
 

La fonte des glaces et la hausse du niveau des océans

On observe déjà une réduction progressive des glaciers et de la banquise. La fonte des glaciers provoque une hausse du niveau des océans. Selon le GIEC, celui-ci a augmenté en moyenne de 1,4 à 2 mm/an entre 1971 et 2010 et même de 4 mm/an entre 1993 et 2010.

Si le réchauffement atteint 2°C, des dizaines de millions d’habitants de zones inondables, comme le Bangladesh ou certaines îles, qui devront se déplacer suite à la montée des eaux.
 

Des phénomènes météorologiques extraordinaires plus fréquents

Quel que soit le scénario, on prévoit :

  • Une augmentation du nombre et de la température des vagues de chaleur et des épisodes de sécheresse, notamment en Europe centrale et méridionale.[3]
  • Une augmentation des pluies torrentielles et des risques d’inondation, particulièrement dans les hautes latitudes de l’hémisphère Nord, l’Asie de l’Est et l’Amérique du Nord.
  • Du côté des cours d’eau, une diminution des débits en été et une augmentation des débits en hiver, avec une augmentation du nombre de crues extrêmes.
  • Une baisse du niveau des nappes phréatiques.
     

Disparition de nombreuses espèces

On s’attend à une grande perte de biodiversité à travers le monde :

  • Une perte de certaines espèces marines (mollusques, coraux…), conséquence de l’acidification des océans due à l’augmentation du CO2 (les océans absorbent un tiers des émissions mondiales de CO2). Les récifs coralliens abritent 1/3 de la biodiversité marine, leur disparition affecterait donc de nombreuses espèces. Elle aurait aussi un fort impact sur la sécurité alimentaire des millions de personnes qui vivent près des côtes, en grande partie dans des pays en développement. La vie d’un demi-milliard de personnes dépendrait de la bonne santé des coraux.[4]
  • La disparition d’une partie des espèces de vertébrés, d’insectes et de plantes suite à la disparition de leur habitat naturel.
  • Les espèces animales devront s’adapter aux nouvelles conditions climatiques.
     

Troubles géopolitiques et impacts sur la santé humaine

Les effets du réchauffement climatique ont également des conséquences pour l’humanité [5] :

  • Une réduction de la quantité et de la qualité de l’eau potable, déjà observable dans certaines régions du monde.
  • Un impact négatif sur les rendements de l’agriculture, notamment des cultures céréalières dans les régions chaudes, et de la pêche.
  • Un impact négatif sur la santé humaine, notamment dû aux difficultés d’accès à une alimentation saine et à l’eau potable, ainsi qu’aux vagues de chaleur extrême.
  • Une migration contrainte des populations vivant dans régions qui subissent des épisodes climatiques extrêmes (sécheresses, tempêtes, typhons, inondations…). Le réchauffement climatique a déjà provoqué le déplacement de 25,6 millions de personnes entre 2008 et 2016. Et d’ici 2050, le nombre de réfugiés climatiques pourrait atteindre 250 millions.[6]

On s’attend donc à ce que le changement climatique exacerbe les tensions autour de l’accès à l’eau potable ou à l’alimentation et renforce les inégalités et les risques de conflits. Il représente potentiellement un coût colossal.
 

Effet boule de neige

Le problème du réchauffement climatique est qu’il s’autoalimente, avec un effet de rétroaction positive.[7] C’est-à-dire que certaines composantes du système climatique sont modifiées par le réchauffement du climat et cela contribue à amplifier encore plus le phénomène.

Par exemple :

  • Le réchauffement fait fondre le permafrost (sol gelé en permanence) et cela libère d’énormes quantités de méthane qui y étaient piégées jusque-là. Or, le méthane est un gaz avec un pouvoir réchauffant 24 fois plus puissant que le CO2.
  • Les océans absorbent 30% de nos émissions de CO2. Mais ils se réchauffent également et cela diminue leur capacité d’absorption.
  • La fonte des glaciers et de la banquise diminue l’effet albedo (l’énergie est réfléchie par une surface blanche et absorbée par une surface noire).
  • L’évaporation de l’eau des océans augmente la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère, ce qui accélère encore le réchauffement.

On doit donc agir rapidement et à une échelle sans précédent pour éviter ces effets boule de neige. Si on passe un point de basculement, le réchauffement climatique s’emballera et il sera alors trop tard pour prendre des mesures, aussi drastiques soient-elles.

> Voir : Comment réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% ?
 

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Dernière mise à jour
18 mars 2019
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Rédigé par
Jonas Moerman

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