« Le réchauffement climatique n’existe pas », « Nos efforts ne servent à rien »... Répondez aux mensonges et idées reçues sur le climat.
Vous vous bougez pour le climat ? Et lors des repas en famille, d’un apéro entre amis, autour d’un café au bureau, sur les réseaux sociaux, on vous a déjà posé des questions ou des objections ? Et parfois, ça vous énerve ? Surtout quand ce sont des idées reçues ou des remarques erronées et que vous n’avez pas toutes les cartes en main pour répliquer ? Voici 10 déclarations ou mensonges que l’on entend souvent… et la réponse à apporter.
Sommaire :
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Certes, la Belgique, petit pays, ne représente que 0,3% des émissions mondiales de CO2. Elle arrive 41e dans le classement des principaux émetteurs, loin derrière la Chine et les USA. Et les émissions de la Chine sont, sur papier, 100 fois plus importantes que celles de la Belgique.[1].
Mais…
1. La Belgique émet plus de CO2 par habitant que la Chine : on émet 10 tonnes de CO2 par Belge et par an contre 7 tonnes par Chinois.
2. Ces chiffres ne tiennent pas compte des émissions importées : une partie de ce que nous achetons est produit en Chine (électronique, vêtements…). Si on comptabilise cela dans notre empreinte carbone et non dans celles des Chinois (puisque c’est produit pour nous), l’écart est bien plus grand encore : l’empreinte carbone d’un Belge monte à 16 tonnes de CO2/an tandis que celle d’un Chinois descend à 5 tonnes par an.
D’ailleurs, la Belgique va tout juste atteindre son objectif 2020 de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (grâce à un tour de passe-passe comptable[2]). Mais cela masque une partie de la délocalisation des émissions. Des usines ferment en Europe mais la consommation ne diminue pas. La fabrication se fait ailleurs, essentiellement en Asie… où l’électricité y est majoritairement produite avec du charbon, ce qui est une catastrophe pour le climat.
Pour des raisons d’emploi et d’environnement, il serait utile de relocaliser la production. Malheureusement, le calcul économique (entre autres avec un faible coût du transport) pousse à la délocalisation vers des pays où la main d’œuvre est moins chère. C’est mauvais pour le climat mais pourtant tout bénéfice pour le calcul des émissions de CO2 de la Belgique…
3. Tout le monde doit s’y mettre. Si on balaie devant sa porte d’abord, on s’aperçoit que la Belgique sort de la trajectoire de réduction pour 2030 pour les secteurs non ETS (essentiellement les bâtiments et les transports, et dans une moindre mesure l’agriculture et les déchets). Ce sont 17 millions de tonnes de gaz à effet de serre qui seront émises en trop, sur un total de 70 millions de tonnes (ou 70 Mt) pour les secteurs non ETS.[3] On devrait arriver à 2,3 tonnes de CO2 par personne et par an en moyenne mondiale, en revoyant tous nos modes de vie et de consommation. On ne peut pas se contenter de prendre un pays (ou même un individu) de manière isolée pour conclure que l’impact est négligeable et qu’il ne faut rien changer.
Oui, les 100 entreprises qui exploitent les énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon) sont logiquement celles qui émettent le plus de gaz à effet de serre [4], puisque 90% des émissions de CO2 sont directement issues de la combustion des hydrocarbures fossiles.[5]
Mais il ne faut pas oublier que les consommateurs utilisent une partie de ces combustibles fossiles quand ils remplissent le réservoir de leur véhicule, qu’ils se chauffent au gaz ou au mazout ou encore quand ils utilisent de l’électricité dans un pays qui la produit avec du charbon (ce qui n’est pas le cas de la Belgique). Il faut aussi de l’énergie pour fabriquer des objets ou les utiliser. Par exemple, produire un ordinateur portable demande 240 kg de combustibles fossiles ! [6]
Il est donc un peu facile de rejeter la faute sur ces seules entreprises. Il faut plutôt les encourager à investir plus massivement dans des technologies propres et l’exploitation de ressources renouvelables plutôt que fossiles. Parallèlement, on peut réduire la pression sur ces ressources par une consommation raisonnée et des comportements et des équipements économes en énergie.
D’ailleurs, en Europe, le top 10 des émetteurs est habituellement occupé uniquement par des centrales au charbon. Mais, cette année, Ryanair a rejoint ce triste top 10[7], signe que les habitudes de consommation ont des conséquences considérables.
> Voir la checklist d’actions Climat : arrête d’en faire des tonnes !
C’est un petit peu facile de rejeter la responsabilité sur les autres acteurs : si c’est leur faute, pas besoin de se remettre en question et de faire des changements soi-même ;-)
Rappelons l’ampleur du défi : la Belgique doit diviser ses émissions de CO2 par deux d’ici 2030 et les diminuer de 95% d’ici 2050. Autant dire que pour y arriver, il faut la participation active de tous les acteurs : pouvoirs publics, entreprises et citoyens. Il n’est pas question de culpabiliser mais bien de sensibiliser et de responsabiliser chacun sur son rôle pour mettre en œuvre les solutions.
> Lire aussi : Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50% ?
En tant que citoyen, on a du pouvoir – dont on est souvent trop peu conscient – et des leviers à activer :
Mais il est certain que si les citoyens sont les seuls à agir, cela ne suffira pas.
Du côté des pouvoirs publics et des entreprises, on a parfois l’impression que rien ne bouge. Pourtant, des actions ont déjà été mises en place :
Mais il reste beaucoup à faire ! Par exemple :
Avoir l’impression d’être le seul à faire des efforts n’est pas motivant. Pourtant, des dizaines de milliers de personnes en Belgique se sont mobilisées pour les marches citoyennes de décembre et janvier et lors des grèves des jeunes pour le climat les jeudis.
Et il faut savoir qu’un groupe minoritaire peut faire basculer les normes sociales lorsqu’il atteint une masse critique (autour de 10 à 25% de la population).[8] Cela signifie que même si beaucoup de personnes ne sont a priori pas convaincues par l’urgence climatique, il arrive un point de basculement où cela devient normal d’agir dans son quotidien.
Pour se motiver, rien de tel que de rencontrer d’autres personnes qui se bougent pour le climat et qui adoptent des solutions concrètes :
Montrer ce monde en action, c’était d’ailleurs toute la force du film « Demain ». C’est l’occasion de le visionner pour se donner un bon coup de motivation et se sentir moins seul. Pourquoi pas avec la personne qui prétend « qu’être seul à bouger ça ne sert à rien » ? ;-)
On peut aussi participer à des conférences pour sentir qu’on est loin d’être le seul intéressé par les enjeux écologiques et trouver de nouvelles idées. Et jeter un œil, par exemple, dans l’agenda d’écoconso ou le catalogue de formations du Réseau Idée.
Avoir les moyens facilite certainement la mise en place de solutions pour émettre moins de CO2, notamment pour faire des travaux dans son habitation : meilleure isolation, nouvelle chaudière, panneaux solaires…
Pourtant, on constate que les « classes supérieures » ont une empreinte écologique plus élevée que la moyenne, malgré leur niveau de vie plus aisé et une sensibilité aux questions environnementales. [10] Elles ont adopté certains comportements (achats en vrac, diminution de la consommation de viande), mais ça ne suffit pas car, dans d'autres domaines, elles consomment beaucoup (voiture et avion par exemple).
Bref, les choix que l’on pose en matière de consommation ont une grande importance. Il ne suffit pas d’avoir les moyens de s’offrir les équipements les plus économes en énergie. Il faut aussi changer certaines habitudes et remettre en cause le modèle consumériste.
D’ailleurs, bonne nouvelle pour les budgets serrés : adopter l’éco-consommation peut même s’avérer très économique. Fabriquer ses produits soi-même, acheter local et de saison, privilégier la seconde main, boire l’eau du robinet, louer au lieu d’acheter, réparer plutôt que remplacer … Autant de choix qui, mis tous ensemble, permettent d’économiser des centaines, voire des milliers d’euros chaque année.
> En savoir plus : Green For Life, éco-consommer pour économiser.
Certes, l’écologie est souvent perçue comme plus chère et c’est en partie vrai : un pull éthique ou un poulet bio coûte plus que sa version low cost. Mais peut-être faut-il redonner de la valeur à ce que l’on mange et ce que l’on porte. Combien de personnes achètent des vêtements en soldes, qu’elles ne porteront finalement jamais ? Et il est d’ailleurs tout à fait possible de manger bio et pas cher.
> Lire : 7 astuces pour manger bio et pas cher.
Mais pour consommer mieux, il faut accepter de consommer autrement et de remettre en question ses habitudes… Et cela quel que soit son niveau de vie.
Même les activistes les plus engagés et les plus cohérents ont un jour fait un premier pas ! Entre ne rien faire et « être parfait sur tous les plans », il y a une sacrée distance à parcourir. Dans quelle direction avancez-vous ? Et votre interlocuteur ?
Il y a de nombreuses choses à faire pour préserver le climat, l’environnement, la santé. Et chacun a une situation différente. Certains vivent sans voiture mais prennent souvent l’avion. D’autres font leur potager bio et sont presque zéro déchet mais habitent une ancienne maison qui consomme beaucoup de mazout. D’autres encore ont isolé leur appartement et vont travailler à vélo mais craquent toujours pour le dernier gadget à la mode. Chacun a ses défis et ses faiblesses et on révolutionne rarement sa façon de vivre du jour au lendemain.
On ne se laisse donc pas décourager. Il faut encourager les petits pas qui vont dans la bonne direction.
Ceci dit, on doit garder à l’esprit qu’il faut aussi des grands pas pour atteindre l’objectif ultime : maintenir des conditions vivables pour les êtres humains sur cette planète.
Donc, utiliser une gourde c’est formidable mais ça ne suffit pas. Il faut aussi diminuer le chauffage, les kilomètres en voiture et en avion, le gaspillage alimentaire, l’achat d’électronique… Au début de sa démarche, on ne connaît pas forcément les secteurs prioritaires dans lesquels agir. Avoir une idée globale de ses impacts aide à prioriser ses combats. Et il ne faut, de toutes façons, pas attendre d’être parfait pour faire mieux.
À vrai dire, si, ils sont d’accord : 97% des scientifiques compétents en matière de climat s’accordent sur le fait qu’il y a bien un réchauffement climatique et qu’il est d’origine humaine.[11] C’est aussi la position du GIEC, qui est tout de même l’organisme inter-gouvernemental qui analyse l’évolution du climat.
À côté des rapports documentés des scientifiques, qui font l’objet d’une revue par les pairs, on trouve par contre des sorties de semeurs de doute. Ils défendent une opinion personnelle ou un secteur pour lequel ils font du lobby. Pourtant, quand leur avis personnel – car il ne s’agit que de cela – est relayé sur les réseaux sociaux ou bénéficie d’une carte blanche dans la presse, on leur donne autant de poids qu’aux scientifiques.
On les entend souvent dire qu’il y a toujours eu des variations climatiques, avant même le développement des activités humaines les plus impactantes (exploitation du charbon, du gaz et du pétrole, déforestation). C’est vrai. Cependant, les modèles utilisés par les climatologues ne permettent pas d’expliquer l’ampleur des changements climatiques par les seules causes naturelles : volcans, éruptions solaires, changements dans l’axe de rotation de la terre… Par contre, il y a une bonne corrélation entre les concentrations de CO2 et les variations de température.
Sur ce graphique, qui remonte à 400 000 années on constate que, même si les concentrations ce CO2 ont varié de manière cyclique, elles n’avaient jamais dépassé 280 ppm. Aujourd’hui, elles dépassent 410 ppm et cette concentration inquiète par son ampleur et par sa rapidité. Source : www.climat.be
Le cinquième rapport du GIEC[12] indique qu’il est extrêmement probable que les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines soient la principale cause du réchauffement observé depuis 1950.
On n’a plus le temps de tergiverser, on doit mettre en place des solutions pour juguler les changements climatiques. Parce que les conséquences sont déjà observables et que l’on risque d’atteindre un point de non-retour où le système climatique s’emballe.
> Découvrir les 16 actions à mettre en place pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Deux degrés cela peut paraître négligeable, surtout quand on observe facilement un écart de 15°C entre la nuit et la mi-journée à Bruxelles. On pourrait même se réjouir d’avoir 2°C en plus en Belgique ;-)
Sauf qu’on ne parle pas de 2°C de plus au thermomètre belge en hiver… À l’échelle planétaire, 2°C c’est énorme. Lors de la dernière glaciation, la température moyenne était seulement 4 à 5°C plus basse qu’actuellement ! Et cela suffisait à avoir aussi un niveau des mers 120 m plus bas.
Sans compter que le système climatique est le fruit d’un équilibre complexe et donc ces 2°C n’auraient pas les mêmes conséquences partout : il y a des endroits qui se réchaufferaient de 6°C, certaines zones seraient sujettes à des pluies torrentielles ou des ourganas, là où d’autres connaîtraient d’importantes sécheresses.[13]
Le GIEC a publié un rapport pour évaluer les conséquences d’une augmentation de la température de 1,5°C et de 2°C[14] et les conclusions sont sans appel : chaque dixième de degré compte pour limiter les impacts des changements climatiques. Par exemple, entre un réchauffement de 1,5°C et un réchauffement de 2°C, on estime que 10 millions de personnes supplémentaires sont menacées par la hausse du niveau de la mer. Autant de vies menacées dans les zones concernées… et de mouvement de population à organiser dans les régions non concernées par la montée des eaux.
> En savoir plus sur les conséquences d’un réchauffement de 1,5°C ou de 2°C.
James Bond aussi a toujours un petit gadget qui tombe à pic pour lui permettre de s’en sortir in extremis. Mais au final, ce n’est pas le stylo explosif qui sauve le monde, c’est James Bond par son engagement et sa volonté.
Pour le climat, c’est pareil. Bien sûr que les technologies évoluent et les progrès techniques sont indispensables pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et sortir progressivement des énergies fossiles. On peut compter sur l’innovation grâce à la recherche et à certaines entreprises. Mais il est essentiel de les combiner à de nouveaux comportements, du bon sens et un encadrement politique.
Un seul exemple : les voitures électriques. Elles offrent une bonne solution aux problèmes de pollution urbaine. Mais si on se contente de remplacer toutes les voitures actuelles par des électriques, on passe à côté de l’objectif. On se retrouverait toujours en Belgique avec six millions de voitures et on n’aurait rien gagné en termes d’occupation de l’espace, de congestion ou d’utilisation de ressources. On doit, en parallèle, réduire le nombre de voitures, le nombre de kilomètres parcourus, le poids des véhicules et augmenter leur taux d’occupation. Alors, la voiture électrique devient une bonne option pour les utilisations et les kilomètres résiduels.
Mais c’est difficile de changer de façon radicale la manière de produire et de consommer. Le GIEC indique qu’il faut mettre en place des changements « sans précédent » pour respecter l’Accord de Paris et limiter le réchauffement global à 1,5°C. Alors il est certain qu’il est plus facile et confortable de penser que des solutions vont être développées. D’autant que tous les jours, publicité à l’appui, on entend que consommer apporte du bien-être, de la reconnaissance, qu’il faut voyager pour se détendre… Ce sont des émotions positives qui sont faciles à activer. Par contre, inciter à moins consommer est plutôt vu comme quelque chose de désagréable. Pourtant, en discutant avec ceux qui le font, on s’aperçoit que changer sa façon de consommer peut apporter beaucoup de satisfaction et de bonheur. Surtout quand c’est choisi et non contraint.
Et plus on attend, plus les contraintes seront fortes. L’horizon 2100, c’est demain. Aujourd’hui, on observe déjà les conséquences du réchauffement climatique. Et le phénomène s’accélère :
Ce graphique montre l’écart de la température de surface de la Terre sur la période 1880-2018. Source du graphique : climate.gov
On voit donc qu’on n’a plus le luxe d’attendre que la technologie nous sauve peut-être en 2100. D’autant que le CO2 reste environ 100 ans dans l’atmosphère. C’est donc aujourd’hui qu’il faut le réduire avec les solutions que l’on a déjà : si on attend 2100, les effets ne se feront sentir qu’en 2200. Et entre temps, le système continuera à s’emballer…
> À lire : Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50% ?
Une étude indique que le moyen le plus efficace pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre serait de faire un enfant de moins.[22]
La question de l’augmentation de la population est logique : plus il y a de personnes, plus on consomme. Mais il faut voir plus loin que cette explication simpliste. Le plus gros problème c’est la répartition des ressources : quand les 10% les plus riches de la population sont responsables de la moitié des émissions de gaz à effet de serre, on ne peut décemment pas se focaliser sur les 50% de la population les plus pauvres qui ne sont responsables que de 10% des émissions.
Mais qui sont ces 10% les plus riches ? On a cette vision de millionnaires qui vivent dans des palaces et voyagent en jet privé. Raté. Gagner plus de 3088€ net par mois et par adulte en Belgique fait déjà entrer dans ce cercle privilégié. On peut faire le test pour voir où l’on se situe dans la répartition des revenus sur la World Inequality Database.
On entend parfois dire que si les 50% les plus pauvres accèdent aux mêmes choix de consommation que nous, ce sera la catastrophe. Voilà une préoccupation assez loin de la réalité : près d’un milliard de personnes à travers le monde n’ont même pas l’électricité. Et il est souhaitable qu’elles aient accès à cette ressource, pas seulement pour une question de confort mais surtout pour pouvoir étudier, se soigner, conserver les aliments… De meilleures conditions de vie améliorent l’accès à l’éducation. Et plus le niveau d’éducation est élevé, plus la natalité baisse.
Enfin, la population ne va pas croître indéfiniment. Une transition démographique est en train de s’effectuer. Beaucoup de pays atteindront leur pic de population en 2030 (quasi tous les pays européens, Brésil, Chine, Tunisie, Thaïlande, Iran…) ou 2065 (États-Unis, Indonésie, Bangladesh, Mexique, Egypte…). Ils représentent actuellement 82% de la population dans le monde. On suppose que la population mondiale se stabilisera autour de 10 milliards en 2100. [23]
Bonne nouvelle : il est tout à fait possible de nourrir 9 ou 10 milliards d’humains – et avec une alimentation bio s’il vous plaît ! – mais cela, à condition de manger moins de viande (on a dit « moins », pas « plus du tout ») et de diminuer le gaspillage alimentaire.[24] Ce qui montre bien que ce sont les excès et les inégalités qui sont le cœur du problème.
Par contre, on ne peut pas espérer que 10 milliards d’êtres humains possèdent 5 milliards de voitures pour se déplacer où bon leur semble (c’est la proportion en Belgique : plus de 5,5 millions de voitures pour 11 millions d’habitants).
En d’autres termes, il est nécessaire que ceux qui consomment le plus diminuent fortement leur consommation et que les plus pauvres puissent améliorer leur niveau de vie pour disposer au minimum des services de base (la nourriture, l’eau, l’énergie, l’éducation…).
[1] Source : Global Carbone Project : www.globalcarbonatlas.org/en/CO2-emissions
[3] Source : Expert SPF climat.
[4] The Carbon Majors Database, CDP Carbon Majors Report 2017
[5] Chiffres clés du climat France, Europe et Monde, Édition 2019
[6] Guide ADEME « La face cachée du numérique », sept. 2017
[7] Voir rapport des émissions vérifiées 2018 sur europa.eu
[8] Plus d’infos : https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie-sociale/le-seuil-ou-nos-comportements-basculent-13878.php
[9] 564 potagers collectifs, 286 Groupes d’achat en commun (GACs), 144 Repair Cafés, 116 Systèmes d’Echange Locaux (SEL), 70 donneries et 18 Réseaux d’échange de savoirs (RES)
[10] Credoc, Consommation durable : l’engagement de façade des classes supérieures, mars 2019
[11] Quantifying the consensus on anthropogenic global warming in the scientific literature, Cook et al., 2013
[12] Voir le résumé pour les décideurs du 5è rapport du GIEC (2014)
[14] En 2100 par rapport à l’ère préindustrielle.
[15] Source : ncdc.nooa.org
[17] Ppm : part par million. Exprimé en volume il donne la concentration d’un gaz en très faible proportion, ici le CO2 dans l’air. Etant donné que le CO2 représente moins de 0,01% du volume dans l’atmosphère on utilise les ppm.
[19] Etude « Scénarios pour une Belgique bas carbone à l’horizon 2050 », 2013
[20] Le Bureau du Plan a chiffré les mesures proposées par les différents partis dans le cadre des élections de mai 2019. Il conclut qu’une prolongation de deux réacteurs nucléaires profiterait surtout à l’exploitant (Engie Electrabel) alors que le développement de l’éolien et du photovoltaïque profiterait à un grand nombre de producteurs d’électricité renouvelable.
[22] Cette étude de 2017 a été reprise dans une infographie de l’AFP lors de la sortie du rapport du GIEC en octobre 2018, ce qui avait embrouillé les messages et donnait l’impression que c’était une recommandation du GIEC.
[23] Source : Glo.be, un site d'information du Service public fédéral (SPF) belge Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement
[24] Voir par exemple l’étude “Strategies for feeding the world more sustainably with organic agriculture”, Nature communications, 2017 ou le rapport “Créer un avenir alimentaire durable”, World Resources Institute, 2018