On peut voyager autrement, en respectant l’environnement et la population locale. Nos 3 bonnes raisons d’opter pour le tourisme durable.
On compte 1,4 milliards de voyageurs internationaux dans le monde. Un record ! La moitié environ voyage pour des raisons de tourisme ou de vacances.[1]
C’est un secteur en forte croissance depuis une vingtaine d'années, ce qui donne au tourisme une position privilégiée au sein de l'économie mondiale. Mais un tourisme mal maîtrisé est aussi source de problèmes environnementaux et sociaux.
De nombreux voyageurs et vacanciers souhaitent désormais se tourner vers le tourisme durable. Et ils ont de bonnes raisons.
Voyager ne sera jamais 100% écologique. Mais c’est une belle opportunité de s’ouvrir au monde et à d’autres cultures. Ou tout simplement de s’offrir un moment de repos en déconnectant du tumulte quotidien. Il est possible de profiter des bénéfices des vacances en gardant une empreinte écologique raisonnable.
> Lire nos 8 conseils pour des vacances durables.
Opter pour le tourisme durable permet de réduire en partie les problèmes environnementaux posés par le tourisme, surtout de masse.
Les principaux impacts négatifs du tourisme :
Le tourisme est un formidable outil économique pour les populations : il crée des emplois et génère des revenus. Il permet aussi aux pays avec peu ou pas de ressources agricoles, minières ou industrielles de se développer par la mise en valeur de leurs richesses naturelles ou patrimoniales. Ça c’est quand il est mené de façon durable, à l’initiative, en partenariat ou au moins dans le respect de la population locale.
Malheureusement, ce n’est pas assez souvent le cas, en particulier dans les pays du sud. À la place, le tourisme de masse amène des problèmes sociaux :
Le fonctionnement du tourisme de masse ne permet pas non plus un réel développement économique local. Souvent, lorsqu’on séjourne dans les grands hôtels, l'ensemble de la chaîne est gérée par des multinationales occidentales. Elles maîtrisent l'hôtellerie, les transports terrestres, la logistique, la restauration, les loisirs… Le revenu des activités touristiques échappe aux populations locales et retourne en grande partie vers les pays riches. Selon les formes de tourisme, on estime que la part du chiffre d’affaires qui reste dans les pays visités varie de 10% (croisière et tourisme « all in ») à 40% (tourisme individuel).
Selon l'OMT[8], pour garantir le développement durable du tourisme, il faut parvenir au bon équilibre entre les aspects environnemental, socioculturel et économique :
On comprend aisément que certaines formes de tourisme sont difficilement compatibles avec ces principes : elles multiplient partout les séjours standardisés avec peu de plus-value locale. Quand on favorise les alternatives durables, on encourage ceux qui développent un autre tourisme et on soutient la diversité des initiatives locales. Et cela qu'on voyage près de chez soi (l'idéal pour l'environnement !) ou plus loin.
Gare toutefois aux professionnels « opportunistes » qui utilisent des arguments « éco » ou « authentiques » comme simples arguments marketing.
Quelques suggestions pour bien choisir ses prochaines vacances :
[1] « Faits saillants du tourisme », OMT, édition 2019, www.e-unwto.org
[2] Ibid.
[3] Calculé sur Greentripper
[4] Water Equity in Tourism – A Human Right, A Global Responsibility, Tourism Concern (Juillet 2012)
[5] Tourism and Water, Stefan Gössling,Colin Michael Hall,Daniel Scott, 2015
[6] Birmanie, les chemins de la liberté, Sylvie Brieu, 2016