Envie d’un mariage nature ? Que « le plus beau jour de votre vie » corresponde à vos valeurs ?

Exit le gaspillage et bonjour le bio, la récup’ et la location. Voici des idées pour organiser, pas à pas, un mariage chic et écologique. Et avec nos bons plans, ce n’est pas forcément plus cher.

Sommaire :

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Ce n’est pas tous les jours qu’on célèbre « le plus beau jour de sa vie »… et qu’on débourse 11 000 € pour une fête.[1] Alors autant que ce moment et cette dépense soient le plus possible en accord avec les valeurs des mariés.

Le lieu et le traiteur représentent à eux seuls la moitié du budget d’un mariage.[2] Et ils ont aussi un certain impact sur son bilan écologique. On met donc l’accent « éco-consommation » sur ces postes principaux. Mais on n’oublie pas les petits détails qui peuvent alléger l’empreinte écologique du mariage et, au passage, son budget.

Les produits écologiques peut coûter plus cher. Mais plusieurs alternatives, comme la location ou la seconde main, sont moins chères, en plus d’être meilleures pour l’environnement. Ce qui permet d’équilibrer d’autres postes plus coûteux. De manière générale, le prix d’un mariage écolo peut être maîtrisé, voire se révéler moins cher de 20 à 30%. [3]
 

Bien choisir le lieu

Une salle proche

Un mariage rassemble d'une dizaine à plusieurs centaines d’invités. Ça en fait du monde qui va se déplacer pour partager ce beau moment !

Exit le mariage à l’étranger où les invités doivent prendre l’avion, louer une voiture… La dépense pourrait freiner la participation de certaines personnes et l’empreinte carbone en prendrait un coup.

> Lire aussi : Quelles sont les causes du changement climatique ?

Jouer la carte de la proximité permet de réduire les déplacements et aussi de gagner en convivialité et en facilité. Mariés, famille et invités peuvent former un joli cortège à pied du lieu de la cérémonie au lieu de la fête. Ou, plus original, un cortège à vélo. Les mariés peuvent aussi opter pour une calèche. Moins de temps sur la route c'est plus de temps pour les festivités, c’est moins polluant et moins stressant le jour J (l’aller-retour pour les petits oublis de dernière minute est super rapide). Dans tous les cas on évite le Hummer limousine, tellement années 90, quoi.

Des vélos sur leur 31 pour transporter les mariés

Des vélos sur leur 31 pour transporter les mariés ! Crédits photos, de gauche à droite :
Stephen Craven [CC BY-SA] - Jan van den Brink Fotografie [CC BY-NC] - Via Pxfuel [CC0]

 

Mais il est rare que les invités viennent tous du même coin. Alors on choisit un lieu facilement accessible à tout le monde, y compris en transports en commun. Problème :  c’est compliqué de rentrer en train ou en bus aux petites heures. Alors on informe sur les possibilités de logement sur place (hôtels, chambres d’hôtes, gîtes ou camping, pour permettre à chacun·e de faire son choix). Si le lieu de la réception est équipé, c’est encore mieux. On peut même prolonger par un brunch le lendemain avec les proches restés sur place.

Si le lieu rêvé est plus éloigné ou mal desservi, on peut encourager le covoiturage, voire louer un car privé. Ambiance assurée ! Surtout, on n’oublie pas d'informer les invités des possibilités mises en place (horaires de trains, plateforme de covoiturage où le mariage est inscrit, [5] plan d’accès qui inclut les voies cyclables…). Plus on leur facilite la vie, plus l'idée d'abandonner la voiture leur paraîtra faisable.

> Voir : Quels sites utiliser pour faire du covoiturage ?

Un éco-lieu

On peut aussi opter pour un lieu engagé dans un processus de bonne gestion environnementale : équipements pour économiser l'eau et l'énergie, électricité verte, prévention et tri des déchets, entretien des extérieurs sans pesticides…

On fait aussi appel au bon sens. Si on se marie en automne ou en hiver, on choisit une salle chaleureuse et bien isolée. Le chapiteau n’est pas la meilleure option car en cas de météo fraiche, il faudra le chauffer avec des chauffages d’appoint, très gourmands en énergie.

Le label Clé Verte, à la base dédié aux hébergements touristiques, s’est étendu et permet de trouver des salles qui respectent ces critères. Malheureusement, il n’y en a pas encore beaucoup en Belgique. Mais on peut au moins y recourir pour les logements. Il reste alors à poser des questions quand on visite un lieu. Car se trouver dans un cadre qui correspond à ses valeurs permet de se sentir bien.

Un château-ferme labellisé Clé Verte pour son mariage. L'une des très rares adresses en Wallonie !
> Voir la liste des établissements à Bruxelles (sous le titre « Venues ») ou en Wallonie (catégorie « salles d’évènements ou « lieu d’évènement »).

Enfin, on se méfie de louer une salle « bof mais bon marché », en se disant qu’on pourra l’embellir avec une jolie déco. Cela peut vite se révéler un piège car on se retrouve à se ruiner en tissus, fleurs, ballons et autres décos pour mettre le lieu à son goût et créer une ambiance agréable. Autant d’accessoires à la durée de vie plutôt courte et qui vont demander des recherches et du temps, en plus de leur coût. Un bel endroit qui se suffit à lui-même peut se révéler une option plus simple, plus écologique et au final plus économique.

Libre de traiteur

Certaines salles imposent de passer par leur traiteur attitré. Ce n’est pas un souci si celui-ci a une démarche durable. Mais si cela ne fait pas partie de ses habitudes, on risque de se retrouver frustré dans son envie de mariage écolo jusque dans l’assiette. Autant s’en assurer avant de réserver.
 

Opter pour un traiteur durable

Pour un mariage écolo, on fait la part belle aux produits locaux et de saison dans les verres et les assiettes.

> Voir aussi : Comment manger durable et choisir entre local, bio, équitable ?

Le plus facile : se tourner vers un traiteur qui a déjà une démarche écologique. Ou, si ce n’est pas le cas, vers un traiteur qui est au moins ouvert à en discuter et à s’adapter. Une liste non exhaustive de traiteurs est disponible sur demande au service-conseil d’écoconso :

Pour les fiançailles, le mariage civil ou simplement un mariage plus intime, il est fréquent de préparer un buffet maison. Là aussi, on choisit les ingrédients avec attention.

Vin d’honneur et boissons locales

Cela peut paraître surprenant mais il y a de plus en plus de vins réputés en Belgique, dont certains en bio. Plusieurs vins belges ont reçu des récompenses internationales et il paraît même que le meilleur mousseux du monde serait belge ! Le vin d’honneur est une occasion parfaite de surprendre les convives avec des bulles locales.

> Lire aussi « Vin bio, naturel ou biodynamique : lequel choisir ? ».

Des bulles et des vins belges au menu ?

À l’apéro et à table, à côté du vin, on n’oublie pas de prévoir des boissons non-alcoolisées. On préfère des eaux aromatisées et des jus locaux aux sodas et l’eau du robinet à l’eau en bouteille. Une belle carafe d’eau du robinet fraîche a bien plus de cachet que la bouteille d’eau du commerce, même en verre.

On peut aussi jouer la carte du DIY. Pourquoi ne pas proposer le fameux thé glacé maison qui a fait toute votre réputation ? Facile à préparer, ce sera une touche personnelle appréciée et facile à préparer la veille. Certains mariés préparent même une cuvée spéciale de vin de fruits, de bière, de Maitrank ou, plus simplement, un sirop avec les fruits de leur jardin, qui accompagnera parfaitement des bulles, alcoolisées ou non.

> Voir aussi nos recettes pour faire son ice tea ou son sirop maison.

Pour le thé et café, on pense bien sûr au commerce équitable.

Un menu local, de saison et bio

Buffet ou repas assis ? Chacun a ses préférences. Si le buffet peut entraîner un certain gaspillage alimentaire, on peut garder le stock au frais et réaprovisionner au fur et à mesure. Ça évite d’avoir trop de nourriture à température ambiante. Du coup, le surplus resté au frais peut être récupéré en fin de soirée ou le lendemain par les convives (on pense à apporter des boîtes de conservation !). On évoque toutes ces questions pratiques quand on rencontre son traiteur.

Au menu, rien de tel que les produits locaux et de saison. Ça tombe bien, la plupart des mariés choisissent la belle saison pour s’unir.

> Voir notre calendrier des fruits et légumes locaux et de saison.

On opte aussi le plus possible des aliments bio. Leur production n’utilise pas de pesticides et d'engrais de synthèse.

> Lire aussi : Manger bio, local et de saison pour préserver le climat.

On s’oriente aussi vers un menu pas trop riche en viande mais on veille à ce qu’elle soit locale et bio. C’est tout bénéfice pour les papilles, l’environnement et le budget, qui reste équilibré. Si on sert des produits de la mer, on choisit des poissons ou crustacés qui ne sont pas surpêchés. On peut se baser sur le guide du WWF pour faire son choix. Et pourquoi ne pas troquer le désormais trop commun saumon fumé par de la truite belge fumée ?

On opte pour un buffet ? Alors on fait la part belle aux légumes et légumineuses, préparés de façon originale pour l’occasion. Cela permet d’alléger la quantité de viandes et poissons et d’offrir un beau choix aux végétariens aussi.

De la belle vaisselle

Les traiteurs travaillent en général avec de la « vraie » vaisselle, surtout pour un mariage. Ouf, voilà le problème de la vaisselle jetable réglé !

Mais attention aux détails… La mode est aux food trucks et autres échoppes « live cooking » : mini-burgers, nourriture italienne, spécialités asiatiques, bar à glaces, à popcorn, à jus ou à cocktails… Voilà autant d’occasions de multiplier les barquettes, les emballages et les pailles jetables. Si on opte pour cette tendance, on discute de son envie de zéro déchet avec les prestataires avant de se décider.

On se rappelle que de la vaisselle jetable en papier, en bois ou compostable, ça reste de la vaisselle jetable. Rien ne vaut des récipients lavables et réutilisables. Et c'est bien plus chic. On y pense aussi pour l’éventuel verre offert à la sortie de la maison communale, avec les témoins qui dégainent les gobelets en plastique de leur coffre et la poubelle publique qui déborde quand on se met en route pour la suite des festivités.

> Voir les adresses de location de vaisselle pour des réceptions : "Location de matériel : les adresses pour éviter de s'encombrer"

S’habiller de façon éco-responsable

Les tenues des mariés

On s’inquiète assez tôt de sa tenue de mariage, surtout si on cherche « LA » robe ou « LE » costume de ses rêves, en version écologique et à prix raisonnable. Tout un programme !

Une tenue de seconde main pour les mariés ?

Heureusement, il y a plusieurs solutions :

  • Louer sa robe ou son costume. Voilà un bon plan pour diminuer le coût et se permettre une tenue un peu exceptionnelle. Une robe de mariée coûte facilement entre 1000 et 2000€ et utilise beaucoup de matières alors qu’on ne la portera qu’une journée… La location est même plutôt tendance et démarre aux alentours de 80 €.
    > Voir aussi : Nos bonnes adresses pour louer des vêtements en Belgique
  • Customiser une tenue vintage. Sans chercher bien loin, on a peut-être de la famille, des amis ou des grands-parents qui pourraient prêter ce dont on a besoin pour le jour J. Soit c’est un prêt, on aime le style et on peut personnaliser la tenue avec les accessoires de son choix. Soit elle a besoin d’un petit coup de jeune, on nous la donne et on peut la transformer plus radicalement. Quelle belle façon de redonner vie à la dentelle de la robe dans laquelle Mamy s’est mariée. Ou de réutiliser la cravate, la pochette et les boutons de manchette de son papa.
  • Acheter en seconde main. Si on préfère acheter sa robe ou son costume, on opte pour de l’occasion. Là aussi, on peut trouver une tenue prête à porter ou une robe plus simple à transformer en pièce réellement unique. La mariée à bicyclette est un magasin de dépot vente spécialisé dans les robes de mariées.
  • Choisir des matières durables, en magasin ou en confection sur mesure. En ce qui concerne la matière, on privilégie les tissus labellisés (bio, équitable) et on troque le synthétique pour des fibres naturelles (chanvre, lin, coton, laine…). On trouve difficilement des robes de mariées labellisées en magasin. Par contre, si on travaille avec unž·e couturierž·èrže, on peut être attentif au choix des tissus. On retrouve par exemple Sé-em qui a crée une collection de vêtements pour marié·e à partir de stocks dormants de maison de luxe. Les plus douéžežs iront peut-être jusqu’à confectionner leur propre robe ou costume.
    > En savoir plus sur les labels pour les vêtements.

> Lire aussi : Comment choisir des vêtements bio, éthiques, écoresponsables ? 

Et même si on achète neuf, on n'hésite pas à revendre sa robe de mariée ou son costume pour lui offrir une nouvelle vie. Cela permet d’atténuer son impact écologique et de récupérer une part de ses dépenses. Pour le souvenir, on se jette sur son album photo, plutôt que de laisser sa tenue prendre la poussière dans son armoire !

Et le jour J, on complémente la tenue par un maquillage et une coiffure faites avec des produits bio. Trouver le bon prestataire peut demander un peu de temps…

> Lire aussi nos conseils pour choisir des cosmétiques sains et écologiques.

Les vêtements de la suite

Pour les tenues de la suite, on opte aussi pour la location ou la seconde main si on veut absolument que toutes les demoiselles d’honneur ou tous les garçons d’honneur soient habillés pareil.

 Mais on peut aussi leur donner plus de liberté et leur demander de simplement respecter un code couleur (« tous en bleu » par exemple). Cela donnera un joli camaïeu de coloris, très à la mode. Et si on peut choisir une tenue plus à son goût, il y a plus de chances de la reporter par la suite. Alors que ça risque d’être plus compliqué de donner une deuxième vie à la robe rose bonbon avec le gros nœud dont on est 5 à avoir la même…

Des tenues que les demoiselles d'honneur pourront porter à nouveau

Dress code pour les invités

Un dress code très libre permet aux invités de trouver une tenue qu’ils pourront reporter par la suite et dans laquelle ils se sentent bien pour faire la fête.

Si on choisit de faire un mariage à thème (Moyen-Âge, Belle Époque, Star Wars…), on prévient les invités bien à l’avance. Cela permettra à chacun de trouver la bonne tenue sans devoir acheter n’importe quoi en dernière minute.

> Pour quelques adresses de location ou de seconde main : Tenue de soirée : comment s’habiller slow, chic et pas cher ? 
 

Choisir des alliances éthiques

Symbole ultime et durable de l’union, le choix de l’alliance est important. Mais il est souvent difficile de trouver des informations sur la provenance des métaux et pierres utilisés pour les alliances.

Pour éviter les diamants issus de zones de conflit et l’or extrait dans des conditions déplorables, on a tout de même quelques pistes :

  • chiner des alliances vintage chez un·e antiquaire de confiance ;
  • choisir une marque qui travaille avec des matières premières recyclées (pierres, métaux…) ;
  • transformer d’anciens bijoux de famille en bagues. L’or se refond très bien, donc on peut donner une nouvelle vie à un collier, une broche ou des bagues hérités de son arrière-grand-mère mais qui ne sont plus tellement à la mode. Et au passage, on fait travailler un·e artisan bijoutier·ère et on bénéficie d’alliances sur-mesure ;
  • acheter des alliances labellisées Fairmined ou Faitrade.

> Voir nos conseils et bonnes adresses : 5 bons plans pour des bijoux éthiques et écologiques.

Pourquoi pas des alliances faites avec de l'or blanc recyclé ?

 

Envoyer un faire-part écolo

Le débat papier versus numérique n’est pas entièrement tranché. Entre toucher du papier et tradition d’un côté, dématérialisation et absence de transport de l’autre, c’est plutôt le cœur qui tranche.

Si on opte pour des faire-part papier, on préfère :

  • du papier recyclé ou labellisé (en savoir plus sur les labels du papier) ;
  • un faire-part qui se recycle facilement, c’est-à-dire en papier uniquement, sans rubans, paillettes, décos collées… (même si les invités préfèreront sans doute le garder en souvenir) ;
  • une impression en Belgique chez un imprimeur labellisé Imprim’vert (liste des imprimeurs, appliquer le filtre Belgique).

De plus en plus de mariés conçoivent un site Internet dédié à leur mariage. Les invités peuvent y trouver le programme, les infos pratiques pour l’accès et le logement, le contact des témoins pour organiser des surprises, la liste de mariage, voire les photos par la suite. On peut combiner le site avec un faire-part papier ou électronique pour l’annonce. Si on opte pour l’e-mail, le site dédié ou les réseaux sociaux, on privilégie :

  • un email ou un site léger, avec des photos redimensionnées (inutile d’envoyer ou d’affiche une photo de 5 Mo, la plupart des écrans n’affichant pas plus de 2 Mpx) [7] ;
  • un site qui est lisible sur smartphone ;
  • un site que l’on pourra ensuite archiver en local (pour le souvenir) et supprimer de la toile, pour éviter d'encombrer inutilement des serveurs pendant des années.

> Lire aussi : 5 conseils pour utiliser Internet sans consommer trop d’énergie.
 

Bien préparer la déco

Des fleurs de saison pour la déco et le bouquet de la mariée

Un mariage sans fleurs ? C’est difficilement concevable pour beaucoup de mariés. Pourtant, la plupart des fleurs viennent de loin, sont cultivées à grands renforts de pesticides et sont transportées par avion jusqu’en Europe. Pas top pour une union « green ».

Heureusement, on trouve plusieurs alternatives, pour peu que l’on soit flexible sur ses souhaits :

  • On demande au fleuriste d’utiliser des fleurs locales et de saison. Par exemple des jacinthes en avril et mai, des lys en juin et juillet, des roses ou des tournesols en août et septembre. Elles poussent alors hors serres chauffées, au grand air ou sous un tunnel de protection.  
  • On suit l’adage « Moins mais mieux » et choisit des compositions florales jolies mais minimalistes plutôt que des montages énormes qui requièrent beaucoup de fleurs. On varie et on étoffe avec de belles verdures de chez nous.

Décoration florale minimaliste et verdure pour la table

  • Si on se marie à l’église, il y a des chances pour que d’autres couples s’unissent le même jour. On peut alors partager la décoration florale pour ne pas changer trois fois les fleurs. Et on divise les frais au passage.
  • On fait pousser ses propres fleurs ou on les cueille dans un champ de fleurs à couper. Il y a certainement autour de soi unže fleuriste dans l’âme qui pourrait composer les centres de table la veille du mariage.
  • On décore avec des plantes en pots plutôt que des fleurs coupées. Les grosses pièces peuvent être louées. Les petites plantes, que l’on peut par exemple utiliser comme centre de table, peuvent être replantées par la suite ou offertes aux invités en fin de soirée.
  • On opte pour des fleurs en papier, que l’on peut aussi louer ou faire soi-même.[8]

> Pour retrouver en détails ces idées, la liste des fleurs de saison, les adresses de champs où couper ses fleurs : Quel bouquet de fleurs bio et responsable choisir ?

Des fleurs locales pour son mariage

Une sortie de cérémonie originale

Exit le traditionnel lancer de riz, [9] de paillettes (à cause des microplastiques qu’elles génèrent) ou pire, le lâcher de papillons ou de colombes (pauvres bêtes).

On évite aussi les confettis du commerce, même biodégradables.[10] Éventuellement, on peut en faire soi-même dans du papier de récup. Mais il faudra prévoir quelqu’un pour balayer et ramasser…

À place, on préfère :

  • Une haie d’honneur qui a du sens pour les mariés (joueurs de cornemuse, épées pour des amateurs de jeu de rôle médiéval, fleuret pour des escrimeurs, crosses pour des hockeyeurs…) ou des baguettes avec des rubans colorés (enfin une utilité à toutes ces chutes de tissu ou rubans de ballotins qu’on gardait !)
  • Des pétales de fleurs fraiches ou séchées. Bien sûr on évite d’acheter des roses du Kenya venues en avion, pour l’occasion. On préfère des pétales de fleurs séchées, récoltés au fur et à mesure des floraisons au jardin.
  • Des confettis maison ralisés avec des feuilles mortes (avec choix de la forme, en fonction de la perforatrice utilisée). [11]
  • Des bulles de savon. On utilise un produit vaisselle écologique, tant qu’à faire. Mais cela demande de prévoir un « bulleur » par personne. On évite de vider le stock du magasin local de babioles à 1€ et on demande plutôt à en récupérer autour de soi. Il y en a toujours qui trainent chez les amis et la famille qui ont des enfants. Attention, ça peut tacher les vêtements.

De la déco récup ou naturelle

Tissus pour habiller la salle ou les chaises, bibelots pour la déco des tables, accessoires pour le coin photo… La location et la seconde main sont les bons plans pour la déco. Comme on prépare son mariage longtemps à l’avance, on a le temps de chiner des objets ou de demander autour de soi pour les emprunter.

> Voir aussi : Que peut-on louer et où ?

Et si le cadeau pour les mariés est une participation financière (au voyage de noces, à l’aménagement de la maison…), on détourne un chouette objet vintage pour l'utiliser comme urne.

On pense aussi aux éléments de décoration naturels, comme les fruits, les pommes de pin, les feuilles… Tout ce qui est disponible localement, dont le prélèvement ne détériore pas le milieu naturel et qui peut se composter facilement après.

On évite les lâchers de ballons et les lanternes chinoises. Ils sont jolis et parfois impressionnants mais cela ressemblent finalement à… abandonner des déchets dans la nature. Les ballons sont dans le top 10 des déchets récréatifs retrouvés sur le littoral.[11b] Si les lanternes chinoises sont en papier, certaines parties sont ignifugées. Leur utilisation est même interdite en Flandre depuis 2019.[12] Outre le côté environnemental, il y a aussi le risque d’incendie, bien réel.
 

Composer une liste de mariage utile et alternative

Attention, risque de cadeaux inutiles ! Les couples d’aujourd’hui sont souvent déjà bien équipés quand ils décident de se marier. La liste de mariage se réinvente donc pour s’adapter à cette réalité. Mais on en prévoit toujours une, au risque de se retrouver avec des cadeaux encombrants.

On évite la liste qui est liée à un magasin ou une marque et on opte plutôt pour une liste en ligne, que l’on peut composer soi-même. Par exemple : ookoodoo, milirose ou kadolog. On peut y glisser:

  • des participations au voyage de noces. On le découpe alors en cadeaux individuels : les invités peuvent choisir entre offrir une activité nature, une nuitée dans une hôtel labellisé, le billet de train, un massage pour deux aux huiles végétales…
  • des activités sympas à faire près de chez soi, pour prolonger la lune de miel tout au long de l’année ;
  • une don à une association que l’on souhaite soutenir ;
  • une participation à l’achat d’un vélo-tandem ou à la rénovation de la maison…

On évite les appareils ménagers qu’on n’utilise que rarement (machine à pain, à soupe, à gaufres, à pizzas, à fondue au chocolat, à capsules…).

Et pour le cadeau aux invités ? Il est de tradition de remercier les invités avec un petit présent avant qu’ils rentrent chez eux. À côté des habituelles dragées (au chocolat bio), on peut offrir des confitures ou des truffes maison, les plantes en pot qui ont servi à la déco, des graines à semer… On opte pour un cadeau qui se mange ou se réutilise. Et on l’offre en mode zéro déchet, c’est-à-dire sans emballage ou avec un emballage de récup.
 

Craquer pour un voyage de noces de rêve… en Europe

Après la cérémonie et la fête, voici venue la lune de miel. Certes, c’est LE voyage où l’on a envie de se faire plaisir. Mais pas besoin de traverser la moitié de la planète pour cela.

On préfère une destination proche qu’un voyage lointain. Que l’on soit plutôt hôtel de luxe ou cabane perdue dans les bois, il y a beaucoup de choix en Europe. On s’y rend de préférence en train.

Et pourquoi pas un voyage de rêve dans un train mythique comme l’Orient Express, le Transsibérien ou l’un des quelques trains de luxe qui sillonnent l’Europe, par exemple :

  • Londres-Prague-Venise ou Paris-Budapest avec le Venice Simplon-Orient-Express ;
  • le charme mystérieux des paysages écossais à bord du Belmond Royal Scotsman ;
  • les plus beaux villages et villes du sud de l’Espagne avec l’Al Andalus ou la côté nord avec El Transcantabrico Gran Lujo ;
  • les « grand tour » d’Irlande à bord du Belmond Grand Hibernian ;
  • à travers les Alpes, de Budapest à Venise, en passant par les romantiques lacs italiens, avec le Golden Eagle Danube Express…

Une lune de miel dans un train de luxe

On rejoint bien sûr le point de départ en train et non en avion… Ces voyages luxueux représentent un sacré budget, que l’on ne s’offrirait peut-être pas en temps normal. C’est donc parfait pour un voyage de noce, où les invités peuvent participer à réaliser ce rêve hors du commun. Et une cabine pour deux c’est autrement plus glamour que l’avion et les contrôles de sécurité avec le pantalon qui tombe parce qu’on a dû enlever sa ceinture !

> Lire aussi : Les trains de nuit sont de retour en Belgique.

On préfère se la jouer « love » sans bouger ? Alors on opte pour une chambre ou un logement cosy et écolabellisé (Clé Verte par exemple).

Et si le voyage de rêve se fait au-delà des mers, on préfère l’éco-tourisme, les petits acteurs locaux et on compense ses émissions de CO2.

> Plein d’astuces dans :

Just married

 


[1] Un mariage coûterait en moyenne, pour 100 invités, 11350 € selon mariage.be (chiffre cité sur flair.be).

[3] « Le prix d’un mariage écolo, dépense par dépense » (un peu ancien) et « Comment organiser un mariage "zéro déchet" qui respecte vos convictions écolo? » sur huffingtonpost.fr. Voir aussi 13 astuces pour réduire considérablement les coûts de son mariage sur elle.be.

[5] On n’a pas encore testé, mais Togetzer a l’air intéressant pour organiser un covoiturage pour un évènement privé.

[7] Une photo de 2Mpx (par ex. en 1920x1080) même en très bonne qualité tient dans moins d’un 1Mo)

[8] Par exemple Fleur papier ciseaux et Le grand jour decoration, deux adresses belges. Pour des idées DIY, on jette un oeil sur Pinterest.

[9] Qui attirerait les pigeons, provoquerait des glissages sur les parvis et seraient difficiles à ramasser d’après www.lemagdumariage.com

[10] À terre, en rue, devant la maison communale… ne sont pas des endroits avec des conditions de compostage optimales.

[11] Par exemple, ici.

[11b] Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP).

[12] Source : SPF économie.

 

Dernière mise à jour
14 février 2020
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Rédigé par
Renaud De Bruyn

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