Meilleure période pour planter, espèces pour une haie champêtre, distance de plantation… Voici comment planter une haie dans son jardin en 6 étapes.
Une haie a de multiples avantages pour les humains comme pour la nature. Après avoir choisi ses plantes en fonction de ses besoins et de son jardin, on sort les outils et on commence à creuser pour planter.
> Voir aussi : Pourquoi planter une haie et quels arbres et arbustes choisir ?
Voici nos conseils pour réussir la plantation de sa haie :
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À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine !
Ce dicton rappelle que le mois de novembre est idéal pour planter arbres et arbustes, mais la période favorable s’étend jusque fin mars, en-dehors des périodes de gel. Il s’agit de la période de dormance du plant, ce qui lui permet d’emmagasiner des nutriments avant de grandir au printemps.
On opte pour des plantes indigènes, c’est-à-dire des plantes locales. Une espèce habituée au climat régional sera plus adaptée et résistera mieux aux changements climatiques ainsi qu’aux maladies.
Pour connaître les espèces indigènes, on peut consulter:
Autour des maisons et des jardins, on installe le plus souvent une haie pour clôturer, séparer des espaces ou se protéger des regards indiscrets. Malheureusement, le choix se porte trop souvent sur la plantation d'une seule espèce végétale, ce qui crée des haies uniformes de thuyas, de cyprès ou de laurier cerise. Elles s'intègrent mal au paysage, sont moins résistantes aux attaques de parasites et peu appréciées des oiseaux.
On leur préfère une haie champêtre diversifiée. Une haie champêtre est constituée de plusieurs espèces indigènes (charme, aubépine...). Elle s'adapte bien à l'environnement, offre des variations saisonnières, résiste mieux aux maladies et abrite une variété de faune sauvage.
Les haies remplissent divers rôles, que l’on peut conjuguer en variant les espèces. Par exemple une haie champêtre peut être à la fois coupe-vent, mellifère, colorée et comestible.
> Lire : Pourquoi planter une haie et quels arbres et arbustes choisir ?
Bon plan : la Wallonie octroie une subvention pour encourager à la plantation de haies.
Si on se procure des plants en racines nues (achat, don…), on veille à planter le plus vite possible afin d’éviter que les plants ne sèchent ou ne gèlent. Si on ne peut le faire, on protège les plants du vent et du froid, par exemple dans un abri de jardin.
On produit de nombreux arbres forestiers et fruitiers en Wallonie[1]. Parmi ces producteurs, plusieurs pépinières se sont engagées à cultiver et vendre des essences indigènes. Trois initiatives existent à ce jour :
De nombreuses distributions gratuites sont organisées par les communes et la Wallonie, notamment pendant la semaine de l’arbre en novembre. On se renseigne auprès de sa commune pour plus d’infos.
Pour les pouvoir locaux, les agriculteurs, les associations de terrain…, il est également possible de recevoir gratuitement entre 500 et 8000 plants d’espèces indigènes dans le cadre du projet Yes We Plant qui se déroule jusqu’en 2026.
On ne prélève pas de plantes dans les milieux naturels mais on peut s’inspirer de la nature :
Marcottage. Source : Brochure "Jardin au naturel" de la Wallonie
Pour planter une haie, on aura besoin de:
Si c’est un grand chantier de plantation et qu’il faut plus d’équipement, on peut louer du matériel.
> Voir nos bonnes adresses pour tout louer ou presque.
On plante la haie de préférence de façon continue et cohérente avec le paysage (connectée au bois, aux bosquets voisins, aux mares, le long d’une rivière…). Cela permettra à la haie de remplir une fonction importante, celle de « maillage vert » ou encore de « corridor écologique ». Cette nouvelle route naturelle facilitera le passage d’animaux, d’insectes et procurera un nouvel habitat pour les espèces locales.
Les arbres et arbustes vont grandir alors attention à respecter certaines distances par rapport au terrain voisin :
Concernant la distance ente les plants, 60 centimètres entre chaque plan est en général suffisant. Les arbustes auront besoin de lumière pour se développer. Les grands arbres ont cependant besoin de plus d’espace (jusqu’à 10m pour les châtaigniers, les merisiers, les chênes…), tandis que les petits arbustes peuvent être accolés (entre 15 et 30cm pour les buis).
Certains plants ont besoin de plus de luminosité que d’autres, indépendamment de la taille. On n’hésite pas à demander conseil à son fournisseur ou son pépiniériste.
Planter sur un terrain en rupture de pente peut être utile pour retenir la terre et les écoulements des eaux en cas de fortes pluies.
> Voir aussi : Pourquoi planter une haie et quels arbres et arbustes choisir ?
La composition du sol joue également un rôle important dans la croissance d’une plante. Certaines préfèrent un sol basique (calcaire), d’autres un sol acide (siliceux) avec un aspect sablonneux. La brochure « Jardin au naturel » de la Wallonie donne une première indication à ce sujet.
Voici comment procéder :
Une fois que la haie est installée, on peut aller sur le site du projet Yes We Plant pour l’inscrire au compteur des haies plantées en Wallonie !
Et l’entretien ? Il peut varier en fonction des variétés utilisées mais aussi en fonction des saisons. De plus, la législation interdit les coupes à certaines périodes de l’année. Pour protéger les oiseaux, on évite en tout cas de couper en période de nidification, soit entre avril et août.
Encore des questions ? Les Conseil’Haies Yes We Plant proposent infos et conseils.
[1] En Wallonie, 160 hectares (1 600 000 m²) de plants forestiers assurent 80% de la demande régionale. La production d’arbres fruitiers couvre 30 % du marché (environ 50 000 arbres fruitiers). Source : Services opérationnels du Collège des Procuteurs. Commission Horticulture ornementale – Plan de développement stratégique 2019-2028. (2018).