Anniversaire, mariage, fête des mères ou Saint-Valentin… Les fleurs restent un grand classique à offrir pour faire plaisir ou quand on manque de temps ou d’inspiration.

Mais un bouquet n’est pas un autre. De nombreuses fleurs arrivent par avion, après avoir été cultivées dans de mauvaises conditions sociales et à grand renfort de pesticides. 

> Lire aussi : C'est quoi le problème avec les fleurs ?

Alors autant choisir un bouquet responsable !

Sommaire :

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Privilégier les fleurs locales et de saison

Les fleurs de nos régions sont les plus écologiques. Elles poussent hors serres chauffées, au grand air ou sous un tunnel de protection.  

On achète ou cueille les fleurs pendant leur période de floraison naturelle, lorsque les plantes sont au top de leur forme. Exit donc les roses au mois de février...

Acheter un bouquet

On peut demander des fleurs locales et de saison à son fleuriste. Il connaît souvent la provenance de ses fleurs. On pioche de bonnes adresses sur le site Belgian Slow Flowers. Ce site regroupe de nombreux slow fleuristes qui composent avec des fleurs locales, notamment cultivées par leurs soins. Cela implique des alternatives à la mauvaise saison. En hiver, ce sont par exemple les fleurs séchées qui seront davantage à l'honneur.

Les fleurs locales et de saison sont cultivées hors serres chauffées, pour éviter la pollution. On trouve en saison des tulipes, des jacinthes, des lys...

En complément, l’idéal est de choisir des fleurs bio. On les reconnaît au label bio européen. Il s’accompagne parfois d’un label national, comme le néerlandais EKO :

Label bio européen, obligatoire pour les produits alimentaires bio
     
Label EKO

Cueillir soi-même
fleurs à couper

On peut se rendre dans un champ de fleurs pour les couper soi-même. Le principe est simple : on cueille tulipes, tournesols et autres fleurs en self-service. Avant de s’en aller, on glisse un peu d’argent dans une urne affectée à cet effet.

On trouve aujourd’hui des dizaines de champs de cueillette en Wallonie. Liste sur le site Be Flowers, Nos Fleurs à Couper, Fleurs à Couper des Collines, Les Fleurs à Couper.

On évite surtout de cueillir des fleurs dans la nature. De nombreuses espèces sauvages sont menacées et protégées (voir liste en pdf sur le site de la Wallonie). Il vaut mieux les laisser dans leur milieu naturel.

Faire pousser ses fleurs

C’est l’idéal. On cueille alors des bouquets au jardin selon ses envies.

À l’achat de graines, bulbes ou plants, on respecte quelques consignes :

  • Préférer les variétés indigènes. Elles poussent naturellement dans nos régions et la faune locale en profite.
  • Vérifier le nom latin des plantes indigènes car certaines variétés sont étrangères. Par exemple, la violette belge s’appelle Viola odorata.
  • Opter pour du bio, obtenu sans produits chimiques de synthèse.
  • Éviter les fleurs doubles comme les pompons. Elles n’offrent ni nectar, ni pollen aux insectes.
  • S’abstenir d’acheter des plantes invasives nuisibles à l’environnement. Pour se renseigner, on consulte la Plateforme belge de la Biodiversité.

On peut mélanger :

  • des fleurs annuelles, comme le tournesol, le cosmos, la centaurée… La plante vit une année, produit des fleurs puis meurt. Si on résiste à tout cueillir, les fleurs laissées au jardin fourniront des graines à récolter et à semer l’an prochain.
  • des plantes vivaces, comme la pivoine, la jonquille… Elles vivent plusieurs années. On attend parfois un peu les premières fleurs avant de profiter d’une floraison abondante chaque année.
  • des arbres, arbustes et « mauvaises » herbes, comme le sureau, le cornouiller ou l’Achillée millefeuille. Ils peuvent être très décoratifs.

Le compromis : des fleurs éthiques et écologiques

Les jolies roses de la Saint-Valentin proviennent probablement du Kenya.

L’Europe importe beaucoup de fleurs, surtout durant les mois d’hiver. Les pays du sud ont de sérieux atouts : beaucoup de soleil, un degré d’humidité idéal, des températures clémentes… et une main d’œuvre bon marché. Mais même en Europe, la culture des fleurs n’est pas écologique. Loin de là.

Pour choisir un bouquet écologique et/ou éthique, on se fie aux labels. Mais les fleurs labellisées sont vraiment des produits de niche. Certaines certifications concernent les entreprises et non le produit en lui-même, comme MPS ou GLOBALGAP. Autant poser directement la question au fleuriste. Et c’est peut-être même l’occasion de le sensibiliser aux alternatives et lui faire savoir qu’il existe une demande pour des fleurs éthiques. Il est évidemment plus difficile d’obtenir ces infos quand on achète son bouquet dans un supermarché ou en ligne…

Label Fairtrade
  
Label FFP - Fair Flowers, Fair Plants
  
Label bio européen, obligatoire pour les produits alimentaires bio
   
Label EKO
  
Label bio belge pouvant être affiché aux côtés du label européen
 
label milieukeur

Plus d'infos et points de vente dans notre article sur les labels pour les fleurs.

Contrairement aux idées reçues, les prix des fleurs classiques et labellisées sont souvent similaires. Certaines coûtent un peu plus cher, comme les roses Fairtrade, car l’organisation investit une partie de l’argent dans des projets sociaux.

Éviter les bouquets classiques

Les beaux bouquets de fleurs cachent parfois une triste réalité : conditions de travail indécentes, pesticides, culture sous serre chauffée ou transport par avion… Qu’elles viennent d’ici ou d’ailleurs, les fleurs peuvent avoir des impacts environnementaux ou sociaux néfastes.

Avant d’acheter son bouquet

Quelques réflexes :

  • Préférer des fleurs qui durent longtemps, comme l’amaryllis, l’anthurium ou le chrysanthème.
  • Pas besoin d’offrir un buisson pour faire plaisir : un beau bouquet peut être petit. Une seule fleur bien présentée fait son petit effet.
  • À côté des bouquets, il y a les plantes en pots. Elle se gardent longtemps et on peut parfois les installer au jardin, comme l’hortensia.
  • Les bouquets de fleurs, c’est bien joli. Mais il existe d’autres cadeaux très appréciés pour la Saint-Valentin, la fête des mères
     

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Sources :

 

Dernière mise à jour
02 mai 2017
Mots-clés
Rédigé par
Aurélie Melchior

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