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Abonnez-vous ici >La Belgique prévoit d’interdire les microbilles de plastique dans certains cosmétiques d’ici le 31 décembre 2019.
On en retrouve dans le dentifrice, le gel douche, les gommages… Les microparticules de plastique sont présentes dans certains cosmétiques. Mais la Belgique change la donne et prévoit d’interdire les microbilles de plastique d’ici le 31 décembre 2019 dans :
Objectif : sensibiliser les entreprises et remplacer les microplastiques par des alternatives.
Cet accord est un bon début. Mais on trouve des microbilles de plastique dans d’autres cosmétiques (notamment certaines crèmes anti-rides), dans certains produits d’entretien…[2]
Il existe pourtant de nombreuses solutions écologiques comme de la pierre ponce, des coques et des noyaux de fruits, du sable…
Comme la Belgique, l’Angleterre, la France et la Nouvelle-Zélande[3] tentent de remplacer ce fléau environnemental. L’Union européenne, elle, est toujours en réflexion…
La règle d’or : limiter le plus possible l’usage du plastique.
Microbilles de plastique (Polyethylene) dans la liste des ingrédients d’un soin exfoliant (Source : neutrogena.fr)
La liste complète des ingrédients sous forme de microplastiques se trouve ici.
Mis à part les cosmétiques, on applique quelques gestes simples pour éviter le plastique, par exemple :
Retrouvez plus d’infos sur la page de notre campagne de 2016 ou dans notre brochure dédiée aux plastiques.
Tous les cosmétiques ne contiennent pas des microplastiques. Certaines marques essayent même de repenser leurs formules. Mais certains fabricants en utilisent d’énormes quantités. Un gel douche exfoliant peut ainsi contenir autant de billes de microplastiques que de plastique dans le flacon. En 2012, l’industrie européenne incorporait 4360 tonnes de microbilles en plastique dans les produits cosmétiques.[4]
Une fois qu’on a rincé son gel douche ou son dentifrice, ces microparticules de plastique (inférieures à 5 mm) se retrouvent dans les eaux de surface puis filent dans le milieu marin. Rien qu’en Mer du Nord, les cosmétiques causeraient jusqu’à 11% des rejets de microplastiques.[5]
Insolubles et incapables de se biodégrader, les microparticules de plastique sont un vrai danger pour les écosystèmes aquatiques et la biodiversité : elles échappent aux stations d’épuration, se retrouvent dans les chaînes alimentaires (moules, crevettes…) puis dans nos estomacs...
On trouve aussi des microplastiques dans l’eau du robinet, le miel, la bière, plusieurs marques de sel alimentaire… Même si les concentrations sont faibles, il est préférable qu’ils ne se retrouvent pas dans nos assiettes. D’autant qu’ils fixent les polluants et composés toxiques dans l’eau.
[1] Un accord sectoriel pour moins de microplastiques vient d’être signé entre la ministre fédérale de l’Energie, de l’Environnement et du Developpement durable Marie-Christine Marghem et l’association des producteurs et des distributeurs de cosmétiques et de détergents (DETIC)
[2] « Lutter contre la pollution engendrée par les microplastiques primaires, une priorité environnementale. »
[3] Article « Angleterre : prochaine interdiction des microbilles de plastique », « Parution du décret précisant l'interdiction des microbilles en France » et « La Nouvelle-Zélande programme l'interdiction des microbilles dans les cosmétiques pour 2018 » de CosmeticOBS.
[5] T. Gouin et al., 2015. Use of Micro-Plastic Beads in Cosmetic Products in Europe and Their Estimated Emissions to the North Sea Environment. In International Journal for Applied Science.